Selon l'aéroport régional, qui se revendique comme "le moins cher de France", Ryanair "a demandé des conditions supplémentaires qui étaient inacceptables".
( AFP / PAU BARRENA )
Le syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC-FO) a dénoncé mercredi 15 mai la fermeture de la base Ryanair à l'aéroport de Bordeaux, guidée selon lui par la fin des "aides faramineuses" accordées localement à la compagnie irlandaise. Mardi, celle-ci a acté pour novembre la fin de ses activités à Bordeaux, et la mutation de ses 90 employés "vers des bases moins coûteuses" du groupe, déplorant une "augmentation des coûts".
Ryanair "préfère fuir" que "respecter le droit"
Selon le SNPNC-FO, la compagnie "quitte Bordeaux après s'être bien gavée (...) d'aides financières faramineuses" accordées depuis son arrivée en 2009 par les autorités locales et l'Etat.
Mais "quand Ryanair a fini de vampiriser les aides offertes par les collectivités territoriales et que le SNPNC-FO pousse cette compagnie à respecter le droit, cette dernière préfère fuir", a ajouté le syndicat, qui réclame "un plan de sauvetage pour les salariés de la base de Bordeaux".
Dans un rapport publié à l'automne, la Cour des comptes avait critiqué "le recours à des contrats d'aides incitatives avec les compagnies à bas coûts", mis en oeuvre durant une décennie à Bordeaux, et enjoint la direction de l'aéroport à réorienter sa stratégie commerciale vers "une diversification des flux, davantage axée sur la qualité". Cette dernière a confirmé à l'AFP avoir "suivi" ces recommandations et choisi "de diversifier le nombre de compagnies", avec l'objectif de réduire à 60% la part de marché des vols low-cost, contre plus de 70% aujourd'hui.
Avec 39 lignes proposées actuellement au départ et à destination de Bordeaux, la compagnie irlandaise transporte plus de 20% des passagers de la plate-forme girondine. En 2023, Bordeaux-Mérignac pointait à la 8ème place du classement des aéroports français, avec 6,6 millions de passagers - soit 85,5% des volumes de 2019, avant la crise du Covid-19.
La plate-forme a en particulier pâti de la fin de la liaison avec Paris-Orly, interdite par le gouvernement au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, à l'instar d'autres liaisons intérieures pouvant être effectuées en moins de deux heures et trente minutes de train.
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