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Actifed, Dolirhume, Humex... L'ANSM lance un nouvel appel à ne plus utiliser les médicaments contre le rhume
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/10/2023 à 12:03

Inquiète des effets secondaires, rares mais gravissimes, pouvant causer des accidents cardiaques et vasculaires cérébraux, l'Agence du médicament lance ce lundi 23 octobre un nouvel appel à ne plus utiliser certains médicaments vasoconstricteurs, tel Humex, Dolirhume, Actifed, Nurofen Rhume ou encore Rhinadvil dont le but est de déboucher le nez.

( AFP / TOLGA AKMEN )

( AFP / TOLGA AKMEN )

Après l'été indien, l'automne semble finalement s'installer et rapporte avec lui ses petits maux d'hiver. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) déconseille d'utiliser des produits tels que Humex, Dolirhume, Actifed, Nurofen Rhume ou encore Rhinadvil. Une alerte soutenue par le Collège de la médecine générale, le Conseil national professionnel d'ORL, ainsi que l'Ordre national des pharmaciens et les syndicats de pharmaciens d'officine.

Ces médicaments vasoconstricteurs, dont le but est d'objectif est de déboucher le nez, disponibles sans ordonnance, "font souvent l'objet d'une utilisation inappropriée", souligne l'agence du médicament. "Il y a des risques d'effets indésirables, certes très rares, mais très graves, c'est-à-dire un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC)" , détaille la directrice du gendarme du médicament Christelle Ratignier-Carbonneil sur franceinfo lundi 23 octobre. "Ne les utilisez plus!" , martèle-t-elle. "Ces risques sont très rares mais pour autant, pensez-vous qu'il soit adéquat de risquer un accident vasculaire cérébral pour un nez bouché ?"

La mise en garde n'est pas nouvelle. Ces médicaments sont dans le viseur des autorités depuis plusieurs années. Depuis 2017, il sont interdits de publicité et en février dernier, l’ANSM a demandé la réévaluation de ces médicaments à l'échelle européenne.

Mais pourquoi ne pas les interdire tout simplement ? "La décision d'interdiction finale se prend au niveau européen puisque ce sont des médicaments qui existent dans certains Etats européens, pas tous" , rétorque Christelle Ratignier-Carbonneil sur franceinfo.

Le message semble toutefois passer auprès des Français : 16 millions de boîtes étaient vendus en 2010, 11 en 2014, 2,8 en 2020 et 3 millions en 2021. "C'est encore beaucoup trop", juge la patronne de l'agence du médicament.

Une alerte "prématurée" pour les laboratoires

De leur côté, la NèreS, organisation professionnelle qui représente les laboratoires pharmaceutiques, estime que l'ANSM a fait une annonce "prématurée alors même que les conclusions scientifiques du comité de pharmacovigilance européen n’ont pas encore été livrées".

Dans un communiqué, la NèreS assure qu'en "l’absence des conclusions du PRAC (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee, le comité de pharmacovigilance au niveau européen) et compte tenu du fait que ces médicaments continuent de disposer de leurs autorisations de mise sur le marché délivrées par l’ANSM, le rapport bénéfice/risque à ce jour des vasoconstricteurs par voie orale reste favorable".

5 commentaires

  • 24 octobre 06:47

    covid ou rhume c'est pareil...coronavirus qui se moquent des vaccins et encore plus des vaxins


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