L'homme le plus recherché au monde n'est plus. Deux ans après la chute de Raqqa, ancienne « capitale » du califat qu'il a autoproclamé, Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'organisation État islamique, a été tué lors d'une opération militaire américaine menée samedi dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé dimanche Donald Trump. En obtenant la peau du leader de Daech, le président américain tient sa grande victoire dans la lutte contre le terrorisme, pouvant justifier, à ses yeux, le retrait des troupes américaines en Syrie entamé le 13 octobre dernier.Lire aussi Abou Bakr al-Baghdadi vu par la DGSIPourtant, même sans son « calife », l'organisation djihadiste reste active de l'Indonésie jusqu'au nord du Nigeria, et a toujours la capacité d'organiser des attentats dans tout l'Occident. Chercheur en sciences politiques associé à l'Université libre de Bruxelles et à l'Université de Montréal, Sébastien Boussois a publié le 5 septembre dernier Daech, la suite. Dans une interview au Point, ce spécialiste du Moyen-Orient explique pourquoi l'organisation État islamique peut survivre à la mort de son créateur.Le Point : la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi porte-t-elle un coup fatal à Daech ?Sébastien Boussois : il est clair que l'élimination d'Abou Bakr al-Baghdadi, si elle était confirmée, marque la deuxième fin du califat islamique de Daech tel qu'il a été promulgué et incarné par son chef, après la chute de Raqqa, la...
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