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Brésil: La police mène les interrogatoires d'un millier d'émeutiers
information fournie par Reuters 10/01/2023 à 20:25

Des partisans de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro quittent l'Académie nationale de la police fédérale

Des partisans de l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro quittent l'Académie nationale de la police fédérale

par Leonardo Benassatto

BRASILIA (Reuters) - La police brésilienne procédait mardi aux interrogatoires d'un millier de contestataires arrêtés à la suite de l'invasion dimanche des lieux du pouvoir dans la capitale Brasilia par des partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro, des troubles représentant un défi de taille pour le nouveau gouvernement.

Pour la plupart, les émeutiers ont été arrêtés lundi lorsque l'armée a procédé au démantèlement d'un campement pro-Bolsonaro érigé devant le quartier général de l'armée, à Brasilia, depuis la défaite du dirigeant d'extrême droite lors de l'élection présidentielle du 30 octobre face à Luiz Inacio Lula da Silva.

Ces contestataires demandaient à l'armée d'intervenir pour empêcher Lula de revenir au pouvoir, dénonçant une fraude électorale au détriment de Jair Bolsonaro - lequel a régulièrement mis en doute durant la campagne la fiabilité du système de vote, sans jamais fournir la moindre preuve, et n'a pas reconnu sa défaite au scrutin d'octobre.

Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, qui supervise l'enquête sur les manifestations "anti-démocratiques", a promis de combattre les "terroristes" appelant à un coup d'Etat.

"La démocratie vaincra et les institutions brésiliennes ne céderont pas", a-t-il dit mardi lors d'un discours dans le cadre de son investiture comme nouveau chef de la police fédérale.

Mener une telle enquête criminelle représente un défi de taille pour le gouvernement du président Lula, tout juste entré en fonction alors que le dirigeant de gauche a été investi le 1er janvier.

Les centaines de personnes arrêtées sur le campement pro-Bolsonaro ont été regroupées dans un gymnase de la police, où elles dorment sur le sol, certaines enveloppées dans des drapeaux brésiliens. Plusieurs d'entre elles ont dénoncé auprès d'un journaliste de Reuters leurs conditions de détention, disant notamment manquer de nourriture.

S'exprimant devant des journalistes depuis l'entrée du bâtiment, le sénateur de l'opposition Marcos do Val, qui a qualifié les émeutes de "bévue" pour la droite, a estimé que de nombreux détenus "paient pour s'être trouvés au mauvais endroit au mauvais moment".

La gestion de cette crise pourrait repousser les annonces de politique économique du nouveau gouvernement, initialement prévues cette semaine, alors que l'administration Lula ambitionnait de se montrer à l'oeuvre d'emblée.

Le secrétaire général de la présidence a assuré que le gouvernement était de retour au travail et que les décisions politiques seraient prises en temps et en heure.

(Reportage Leonardo Benassatto et Anthony Boadle; version française Jean Terzian)

1 commentaire

  • 11 janvier 08:35

    Lulla en taule est son unique place .


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