C'est une première pour la Cour des comptes. Compte tenu de la menace terroriste et de la montée en puissance d'acteurs privés dans la sécurité publique, elle a réalisé une enquête sur ce secteur.
En termes d'effectif, les sociétés privées de sécurité représentent l'équivalent de plus de la moitié des forces de l'ordre (167 800, contre 281 523). Les activités privées de sécurité pèsent 6,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont 26 % dépendant de donneurs d'ordre publics, dans un cadre contraignant.
Prix cassés
Dans leur rapport annuel, les sages de la Rue Cambon s'inquiètent d'un « secteur marqué par des fragilités économiques et sociales ». Il apparaît que sa rentabilité est très limitée ? 1 % ? et que, du fait de l'atomisation des acteurs, les prix, et donc les salaires, sont tirés vers le bas. « Principale faiblesse du secteur, cette situation constitue aujourd'hui un obstacle à une montée en compétence et à une meilleure qualité de service rendu », indique la Cour. « Les donneurs d'ordre publics entretiennent la faible qualité des prestations fournies en retenant fréquemment à l'issue des appels à la concurrence les entreprises moins-disantes, et pas forcément les mieux-disantes », poursuit-elle.
Conséquence : certaines prestations fournies ne sont pas au niveau attendu. Comme cela a été le cas lors de l'Euro 2016 en France, avec des...
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