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Défense : la Commission veut renforcer drastiquement l'industrie d'armement pour réduire la dépendance européenne aux États-Unis
information fournie par Boursorama avec Media Services 05/03/2024 à 14:35

68% des achats des pays européens au profit de l'Ukraine ont été réalisés auprès de fabricants américains.

Une ligne de production de tank Puma à Unterlüß, en Allemagne. (illustration) ( POOL / FABIAN BIMMER )

Une ligne de production de tank Puma à Unterlüß, en Allemagne. (illustration) ( POOL / FABIAN BIMMER )

Les pays européens doivent développer leur industrie de défense pour réduire leur dépendance aux États-Unis face à la menace russe, selon la Commission européenne qui a proposé mardi 5 mars un plan pour y parvenir.

Dans le détail, elle propose que d'ici 2030, "50% des équipements" militaires commandés par les États membres soient fournis par l'industrie européenne , a déclaré devant la presse sa vice-présidente, Margrethe Vestager, alors que 68% des achats d'armement réalisés dans l'UE au profit de l'Ukraine se font auprès de fabricants américains, a précisé de son côté le commissaire européen Thierry Breton, en charge des industries de défense.

Bruxelles veut inciter les 27 à acquérir ensemble des équipements militaires en créant les conditions favorables pour des programmes d'achat en commun . "On n'est pas là pour financer" les achats d'armes mais pour aider les États membres à le faire mieux et ensemble, a précisé Thierry Breton.

58 milliards dépensés en 2023

La nouvelle stratégie de défense européenne, présentée mardi par la Commission, sera dotée d'un budget initial de 1,5 milliard d'euros. "Ce n'est pas beaucoup d'argent", a reconnu Margrethe Vestager. Mais cette somme servira d'incitation, de bonus pour les États membres à chaque fois qu'ils voudront mettre leurs ressources en commun pour acquérir ou développer la production d'armes en Europe, a-t-elle ajouté. "Le véritable financement viendra des États membres", a encore expliqué la commissaire à la concurrence.

Les pays de l'UE ont dépensé 58 milliards d'euros l'an dernier pour acquérir des armes, a indiqué de son côté le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Le budget de l'UE ne va pas "remplacer" les budgets nationaux pour atteindre cette somme , a-t-il souligné. La Commission suggère néanmoins d'utiliser les revenus générés par les avoirs russes gelés en Europe pour augmenter ce budget initial de 1,5 milliard d'euros. Quelque 200 milliards d'euros d'avoirs russes de la Banque centrale de Russie ont été gelés en Europe.

Le commissaire Breton a de son côté évoqué un budget de quelque 100 milliards d'euros sur plusieurs années pour permettre aux Européens de développer leur industrie de défense, la rendre compétitive face aux États-Unis et renforcer l'aide à l'Ukraine dans la guerre déclenchée par la Russie.

Certains pays européens y sont favorables, mais d'autres comme l'Allemagne sont beaucoup plus réticents. "Il faudra y travailler dans le cadre d'un prochain mandat", a indiqué Thierry Breton. Le mandat de cinq ans de la Commission actuelle arrive à son terme à la fin de cette année.

15 commentaires

  • 06 mars 08:17

    Pendant ce temps, macron joue les stratèges mais oublie que notre industrie de l'armement est au point mort. Nous ne fabriquons en gros que des canons et des véhicules de combat légers. Notre armée à les effectifs d' environ 6 petites divisions alors qu'en 1918, nous en avions 190 ! Ce n'est plus la même époque mais personne ne peut ignorer que pour combattre, il faut des combattants !


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