Le slogan est facile, mais percutant. Depuis le début de l'année, plusieurs centaines de personnes ont fait le pied de grue devant le Parlement européen à Strasbourg comme sur des barrages, comme dans l'Isère, armées de ce cri de guerre : « Nous voulons faire barrage à la privatisation des barrages. » Un peu à l'image de leurs camarades de la SNCF, ces manifestants, pour la plupart agents d'EDF, s'opposent à Bruxelles qui veut imposer l'ouverture à la concurrence des barrages hydrauliques d'EDF. Une revendication appuyée, notamment, par la direction d'EDF, qui n'entend pas se laisser dépouiller sans réagir.
Les barrages assurent en effet quelque 17 % de la production électrique nationale, selon Réseau de transport d'électricité (RTE), qui gère le transport de l'énergie. Ils sont aussi un élément essentiel de la production d'électricité. Aisés à mettre en fonction, pratiques parce qu'ils stockent l'eau, donc l'énergie, les barrages répondent rapidement à la demande. Ils sont nécessaires à la sécurité entière du réseau français. En hiver, en période de pointe, un kilowattheure sur quatre est ainsi issu de l'hydraulique.
Mise en demeure
La première charge de Bruxelles date d'octobre 2015. La Commission envoie alors au gouvernement français une mise en demeure, sorte de procédure coercitive, afin qu'il ouvre à la concurrence les barrages concédés à EDF dès que la concession prend fin...
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