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"Il n'est pas question que l'Agirc-Arrco devienne une variable d'ajustement pour les régimes gérés par l'Etat", prévient le Medef
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/10/2023 à 12:08

Le président du Medef Patrick Martin monte au créneau alors que le gouvernement ambitionne de prélever au moins un milliard d'euros dans les caisses excédentaires du régime des retraites complémentaires du privé afin de financer la revalorisation attendue des petites pensions.

Patrick Martin, président du Medef, le 6 juillet 2023, à Meudon. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Patrick Martin, président du Medef, le 6 juillet 2023, à Meudon. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Après des années de disette, le régime de l'Agirc-Arrco, régime des retraites complémentaires du privé, est aujourd'hui en excellente santé. Il dispose de 68 milliards d'euros de réserves, et la réforme des retraites devrait aussi lui apporter, selon un scénario médian, quelque 22 milliards supplémentaires sur 15 ans. Des caisses pleines convoitées par l'exécutif, qui ambitionne d'y prélever au moins un milliard d'euros pour financer la revalorisation des petites retraites prévue par sa réforme, au grand dam des partenaires sociaux.

"Il n'est pas question que l'Agirc-Arrco, qui a été très bien géré dans des périodes très difficiles, devienne une variable d'ajustement pour les régimes gérés par l'Etat" , dénonce notamment le président du Medef dans un entretien aux Echos mis en ligne lundi 2 octobre.

Patrick Martin juge que sur ce dossier, ainsi que sur celui de l'Unédic que le gouvernement veut ponctionner de deux milliards d'euros en 2023 puis en 2024, "c'est l'épreuve de vérité avec l'Etat quant à l'avenir du paritarisme de gestion auquel le Medef est viscéralement attaché".

"Dans un pays où les taux de prélèvements et de dépenses publics sont à un niveau record, l'autonomie des partenaires sociaux est plus que jamais nécessaire. On a besoin de liberté et de corps intermédiaires, pas d'un Etat qui régente tout. Or l'Etat voudrait mettre la main sur la gestion de l'Agirc-Arrco comme il l'a déjà fait en partie sur l'Unédic. Il aurait alors tous les leviers. Je ne dis pas que c'est son objectif, mais cela y conduira", s'inquiète-t-il.

Alors que le gouvernement assure vouloir récupérer une partie des gains générés par les réformes de l'assurance-chômage et des retraites, Patrick Martin assure que le raisonnement de l'exécutif "pose un problème de soutenabilité financière". "Ce qui contribue le plus massivement aux excédents, ce sont les créations d'emplois et les augmentations de salaires dans les entreprises ! Le raisonnement du gouvernement pose un problème de soutenabilité financière : il se fonde sur des hypothèses trop optimistes que démentent les services de l'Unédic et de l'Agirc-Arrco ."

Selon lui, "cela pose surtout un problème de principe sur le modèle social que l'on veut avoir demain."

11 commentaires

  • 03 octobre 14:07

    Ha ha ha touchez pas au grisbi !!!
    Le MEDEF va défendre le chômeur, la veuve et l'orphelin ! MDR
    Main dans la main avec les syndicats de salariés !
    Main dans la main pour gérer les milliards et offrir des postes aux copains... Ca doit en faire des jobs bien payés tout ces milliards ! Le MEDEF mettra les salariés dans la rue s'il le faut !


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