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Italie: le budget voté au Sénat avec baisses de charges et d'impôts
information fournie par Boursorama avec AFP 22/12/2023 à 13:48

La Première ministre italienne Giorgia Meloni s'exprime à la chambre haute du Parlement à Rome, le 23 novembre 2023. ( AFP / FILIPPO MONTEFORTE )

La Première ministre italienne Giorgia Meloni s'exprime à la chambre haute du Parlement à Rome, le 23 novembre 2023. ( AFP / FILIPPO MONTEFORTE )

Le Sénat italien a adopté vendredi un budget 2024 qui sacrifie l'investissement au profit d'allègements de cotisations sociales et de baisses d'impôts, pour respecter les promesses électorales de la Première ministre Giorgia Meloni.

Le vote de ce budget prévoyant près de 24 milliards d'euros de nouvelles mesures de soutien aux ménages, travailleurs et entreprises est "très sérieux et réaliste", a plaidé la cheffe de l'exécutif italien.

Compte tenu de la baisse des cotisations sociales et des impôts programmée dans un contexte de croissance faible qui pèse sur les recettes fiscales, l'exécutif s'était laissé peu de marge de manoeuvre pour engager des réformes ambitieuses.

L'Italie a tout de même reçu un cadeau de Noël avant l'heure cette semaine avec l'accord conclu mercredi par les 27 pays de l'UE sur un assouplissement des règles budgétaires européennes. Cette réforme octroie à des pays lourdement endettés comme l'Italie, davantage de temps pour respecter les critères de déficit fixés dans le Pacte de stabilité.

A Rome, la Chambre des députés doit valider le budget en fin de semaine prochaine mais son adoption n'est pas en question, la coalition ultraconservatrice au pouvoir en Italie ayant la majorité nécessaire au parlement.

La principale mesure destinée à aider les ménages à faire face à l'inflation est une baisse des charges pour les salaires ne dépassant pas 35.000 euros par an, pour un coût d'environ 10 milliards d'euros pour les finances publiques.

Environ cinq milliards d'euros iront au renouvellement des contrats dans l'administration publique et trois milliards au service sanitaire national.

Parmi les mesures phare du budget figure la fusion des deux premières tranches d'impôt pour faire bénéficier les revenus annuels ne dépassant pas 28.000 euros d'un taux d'imposition allégé de 23% au lieu de 25%.

Des mesures conjoncturelles qui ne créent pas de croissance, dénonce l'opposition de centre-gauche.

"On nous accuse de mener une politique d'austérité. On nous accuse d'avoir arrêté de gaspiller l'argent des contribuables dans des mesures comme le bonus pour la trottinette électrique (…): ce n'est pas de l'austérité, c'est du sérieux, du respect pour les Italiens qui travaillent", a fait valoir Giorgia Meloni.

Pour Wolfango Piccoli, analyste du cabinet de conseil Teneo, ce "petit budget" sans intérêt au plan structurel est dû au manque de ressources du gouvernement. "Il n'y avait plus d'argent dans les caisses", a-t-il estimé auprès de l'AFP.

L'Italie peine chaque année à boucler son budget, prise en étau entre une dette publique énorme - qui représente plus de 140% de son Produit intérieur brut (PIB), sur laquelle elle paie de très importants intérêts -, et une croissance poussive.

A la mi-décembre, la Banque d'Italie a abaissé sa prévision de croissance pour 2024 à 0,6%, contre 0,7% cette année.

Avec la guerre en Ukraine et dans la bande de Gaza, "l'environnement géopolitique reste l'un des principaux facteurs d'instabilité", pouvant engendrer "de nouvelles hausses des prix des matières premières" et "une détérioration de la confiance des ménages, entreprises et investisseurs", a prévenu l'institut d'émission.

1 commentaire

  • 22 décembre 20:21

    Pas encore de critique chez nous ?


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