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JO-2024 : détournements de fonds publics, soupçons de favoritisme... plusieurs enquêtes menées par le PNF
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/01/2024 à 11:37

( AFP / BERTRAND GUAY )

( AFP / BERTRAND GUAY )

Le parquet national financier (PNF) mène trois enquêtes distinctes en lien avec les JO 2024.

Des JO "exemplaires" ? C'était le souhait de Tony Estanguet. L'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris fait néanmoins l'objet de trois enquêtes distinctes menées par le parquet national financier (PNF), notamment pour des soupçons de favoritisme et de détournements de fonds publics lors de l'attribution des marchés. "Ces trois procédures portent sur une vingtaine de contrats et plusieurs dizaines de millions d'euros", a résumé lundi 22 janvier à l'AFP une source judiciaire.

Soupçons de conflit d'intérêt

Les premières procédures, ouvertes en 2017 et 2022, ont été révélées au moment des perquisitions les 20 et 21 juin 2023 de plusieurs sites en lien avec l'organisation des JO-2024. Le comité d'organisation (Cojo), la société de livraison des ouvrages des JO-2024 (Solideo), ainsi que les domiciles d'Etienne Thobois et d'Edouard Donnelly, deux hauts responsables du comité d'organisation, soupçonnés de conflits d'intérêt, avaient alors été perquisitionnés. Le cabinet spécialisé dans l'organisation d'événements sportifs Keneo et Dentsu, importante agence publicitaire japonaise - par ailleurs soupçonnée au Japon d'appels d'offres truqués en lien avec les JO-2020 de Tokyo - ont également reçu la visite des enquêteurs.

La première enquête, confiée en 2017 à l'Office anticorruption (Oclciff), porte sur des soupçons de prise illégale d'intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme. Sont concernés des marchés attribués "par plusieurs pouvoirs adjudicateurs successifs liés aux JO, notamment le Cojo et le GIP 2024", le comité de candidature qui précédait le Cojo, avait indiqué le PNF.

Dans la deuxième enquête, la brigade financière de la police judiciaire parisienne (BRDE) examine depuis 2022 plusieurs marchés publics passés par le Cojo et la Solideo, considérés comme litigieux après un contrôle de l'Agence française anticorruption (AFA). Selon une source proche du dossier, des "contrats de conseil" sur "différents sujets" sont visés. Les infractions retenues sont prise illégale d'intérêts, favoritisme et recel de favoritisme.

La cérémonie d'ouverture visée

La révélation en octobre 2023 de l'existence d'une nouvelle procédure portant cette fois notamment sur l'organisation de l'emblématique cérémonie d'ouverture, prévue le 26 juillet 2024 sur la Seine à Paris, est elle aussi susceptible de brouiller l'image des Jeux. Des perquisitions ont été réalisées par l'Oclciff au Cojo et dans les locaux de sociétés spécialisées dans l'évènementiel Double 2, Ubi Bene, Obo et Paname 24. D'autres marchés sont également visés par cette enquête, dont ceux du relais de la flamme olympique et de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques le 28 août 2024.

"Arrangements", "entre-soi"

Interrogé en septembre sur RTL sur la gravité des soupçons, le patron du PNF, Jean-François Bohnert avait évoqué "des infractions formelles" et "la façon dont certains contrats ont été distribués, des arrangements, du fonctionnement de l'entre-soi". Mais le procureur financier avait promis "un déroulement serein" des JO-2024, "un événement planétaire" qu'"il ne nous appartient pas de venir déranger", écartant l'idée d'ordonner des gardes à vue dans ces dossiers lors de la compétition sportive. Néanmoins, avait amendé une deuxième source proche du dossier, le PNF ne s'interdit ni gardes à vue ni perquisitions si la situation l'exige.

Autres enquêtes

Deux enquêtes périphériques ont également été ouvertes. L'une porte depuis juillet 2023 sur les conditions dans lesquelles un ancien inspecteur de Bercy aurait loué des chalets familiaux dans les Alpes à la Solideo, qu'il était chargé de contrôler. La seconde vérifie depuis la fin de l'été 2023 les accusations de favoritisme à l'encontre du directeur général délégué du Cojo, Michaël Aloïsio, après la plainte d'un ex-salarié, Sébastien Chesbeuf, dénonçant du favoritisme et du trafic d'influence dans l'attribution d'un marché public avec la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) pour les JO-2030.

5 commentaires

  • 23 janvier 12:26

    Il fallait bien s'y attendre.


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