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L'inflation et la hausse des taux continuent de peser sur la croissance mondiale
information fournie par Boursorama avec Media Services 19/09/2023 à 14:23

La forte inflation et les hausses de taux d'intérêt des banques centrales vont continuer à gangrener l'économie mondiale, selon le rapport trimestriel de l'OCDE publié mardi 19 septembre. L'Organisation de coopération et de développement économiques relève la perspective de croissance mondiale cette année, mais abaisse celle pour 2024.

L'inflation et les taux vont continuer à peser sur la croissance mondiale en 2024, selon l'OCDE.  ( AFP / DENIS CHARLET )

L'inflation et les taux vont continuer à peser sur la croissance mondiale en 2024, selon l'OCDE. ( AFP / DENIS CHARLET )

"Un facteur clé façonnant la croissance mondiale est la hausse des taux d'intérêt dans la plupart des grands pays depuis le début de 2022", explique l'OCDE dans son rapport intitulé "Faire face à l'inflation et à la faible croissance". Les banques centrales à travers la planète sont engagées depuis plus de 18 mois dans de fortes hausses de taux d'intérêt, afin de juguler une inflation ravivée par la pandémie et la guerre en Ukraine. Par exemple, le taux d'intérêt de référence de la Banque centrale européenne (BCE) est aujourd'hui au plus haut depuis 1999 après une nouvelle hausse la semaine dernière.

Hausse des taux "douloureuse"

"Nous constatons tous que la hausse des taux fait son chemin dans nos économies. Elle est nécessaire pour réduire l'inflation, mais douloureuse", concède la cheffe économiste de l'OCDE Clare Lombardelli. Ces hausses de taux pèsent sur l'activité économique en restreignant les crédits, dont le coût est plus élevé, accordé aux ménages et aux entreprises. "L'effet de la politique monétaire restrictive devient de plus en plus visible", constate encore l'organisation, qui revoit ainsi à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour 2024 à 2,7% (-0,2 point).

"La confiance des entreprises et des consommateurs est orientée à la baisse" , ajoute l'institution internationale basée à Paris. Un léger mieux est toutefois attendu cette année à l'échelle internationale, puisque la croissance devrait s'afficher à 3%, soit une hausse de 0,3 point par rapport aux précédentes prévisions de juin, mais toujours sous les 3,3% enregistrés en 2022.

États-Unis, pays émergents

Plusieurs pays sont venus dynamiser ce chiffre. C'est le cas des États-Unis qui pourraient boucler l'année avec une croissance de 2,2% , en progression de 0,6 point par rapport aux anticipations de juin de l'OCDE, à la faveur d'un bon deuxième trimestre. Le printemps a aussi été bénéfique pour les principaux pays émergents : la croissance brésilienne est attendue à 3,2% (+1,5 point) cette année, l'Inde à 6,3% (+0,3 point), la Russie à 0,8% (+2,3 points), et l'Afrique du Sud à 0,6% (+0,3 point). Parmi les pays des "Brics", un bloc de pays émergents, seule la Chine voit ses perspectives revues en baisse, à 5,1% soit un recul de 0,3 point.

Dans la zone euro , "où la demande est déjà modérée", la croissance est attendue à 0,6% cette année, soit un recul de 0,3 point par rapport au chiffre de juin. La croissance est plombée par l'Allemagne, qui pourrait tomber en récession, et l'Italie, dont la prévision est amputée de 0,4 point, à 0,8%.

Accalmie à l'horizon 2024

La France afficherait de son côté 1% de croissance cette année (+0,2 point) et 1,2% l'an prochain (-0,1 point); et l'Espagne 2,3% (+0,2 point) et 1,9% en 2024, un chiffre stable. Dans son ensemble, la zone euro devrait remonter la pente en 2024 avec 1,1% de croissance du PIB, "à mesure que s'estompe l'impact négatif d'une inflation élevée sur les revenus", entrevoit l'OCDE.

L'organisation, loin d'appeler à une accalmie sur le front des taux d'intérêt , écrit que "la politique monétaire doit demeurer restrictive jusqu'à ce qu'il y ait des signaux clairs" d'une diminution des pressions inflationnistes. L'accalmie pourrait être à l'horizon l'année prochaine. L'OCDE anticipe 4,8% d'inflation au sein des pays du G20 l'an prochain, 3% en zone euro, et 2,6% aux États-Unis, après respectivement 6%, 5,5% et 3,8% attendus cette année.

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