La réduction des dépenses publiques est décidément bien difficile. La fusion des 22 régions en 12 entités (sans compter la Corse, à statut particulier) de 2016 voulue par François Hollande l'illustre parfaitement. La Cour des comptes en tire un bilan plus que mitigé. « Trois ans après la mise en ?uvre de la réforme, les économies de gestion annoncées ne sont pas encore au rendez-vous », déplorent les magistrats financiers dans leur rapport sur les finances publiques locales 2019. Pire, si la fusion s'est passée sans heurts malgré un délai de préparation très limité, elle a même entraîné « des surcoûts importants », soulignent-ils sur la base de différentes enquêtes menées par les chambres régionales des comptes.La fusion des régions devait notamment conduire au rapprochement de leurs « satellites », des structures qui bénéficient de concours financiers importants des régions, mais sont indépendantes (agences régionales de développement économique, comités régionaux du tourisme, etc.). Cette « rationalisation reste à ce jour largement inachevée et n'a pas, en conséquence, produit d'économies notables pour les régions », tranche la Cour des comptes.Les surcoûts, eux, viennent des dépenses de personnel. « Hormis la région Hauts-de-France, qui s'est efforcée de ne pas aligner son régime indemnitaire sur le plus favorable et gère donc huit régimes indemnitaires différents et des indemnités...
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