Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La grande distribution "peut obtenir des baisses" de prix si les industriels jouent le jeu, estime le patron d'Intermarché
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/10/2023 à 13:55

"Les industriels doivent prendre leurs responsabilités", a martelé Thierry Cotillard auprès de l'AFP, alors que les premières négociations ont débuté selon lui avec "de premiers tarifs en inflation de l'ordre de 10%".

Le patron des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard, le 6 mars 2023. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Le patron des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard, le 6 mars 2023. ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )

Alors que l'inflation impacte le porte-monnaie de tous les Français, le patron des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard se veut optimiste. "On peut obtenir des baisses et le consommateur les verra six semaines avant la date prévue" , a estimé vendredi 20 octobre auprès de l'AFP le patron du troisième acteur de la grande distribution alimentaire, derrière E.Leclerc et Carrefour. Un projet de loi du gouvernement prévoit en effet d'avancer le calendrier des négociations commerciales entre supermarchés et industriels, mais rencontre le scepticisme de nombreux acteurs.

"Ayant des usines", ce qui est une spécificité des Mousquetaires/Intermarché dans le paysage de la distribution, " je sais que sur certains marchés, on peut obtenir de la déflation" , a-t-il assuré, évoquant notamment le blé et le colza. Il estime en outre qu'il y a eu lors des négociations 2022 "une spéculation sur les prix de l'énergie" car les industriels ne savaient pas jusqu'à quel point ils allaient grimper. Or depuis "les coûts du fret et du transport ont baissé, de même que les emballages".

"On a espoir que les baisses soient possibles", a-t-il martelé, tout en reconnaissant que ces ambitions risquaient de "se heurter aux grandes marques qui ne veulent pas répercuter les baisses".

A l'instar de Michel-Edouard Leclerc, le représentant de E.Leclerc qui a indiqué que ses fournisseurs débutaient la négociation avec des demandes de hausses, Thierry Cotillard évoque "de premiers tarifs en inflation de l'ordre de 10%". "Les industriels doivent prendre leurs responsabilités, proposer des tarifs raisonnables et dans certains cas en baisse, et on leur demande un maximum de transparence (dans la composition des tarifs, NDLR) car on n'a que 45 jours pour négocier".

Les négociations commerciales annuelles ont lieu chaque année pour fixer les conditions (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) auxquelles les supermarchés vont s'approvisionner toute l'année auprès de leurs fournisseurs agro-industriels. Ces discussions se concluent habituellement le 1er mars, mais le gouvernement a décidé de les avancer de quelques semaines en espérant permettre de répercuter plus vite dans les prix en magasin les baisses du coût de certaines matières premières.

La commission des Affaires économiques du Sénat, qui examinait mercredi le projet de loi, a reculé la date butoir au 15 janvier pour les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 350 millions d'euros et au 31 janvier pour les autres.Objectif affiché : permettre aux PME et ETI de bénéficier d'un "délai réaliste de négociations", a expliqué le Sénat. L'examen du projet de loi doit commencer en séance publique au Sénat le 26 octobre.

Valeurs associées

Euronext Paris -0.52%

1 commentaire

  • 20 octobre 15:19

    C'est la méthode coué ! Tous les acteurs du secteurs y passent ou vont y passer...


Signaler le commentaire

Fermer