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Lourd désaveu pour Macron, pari gagné pour la Nupes, percée du RN
information fournie par Reuters 19/06/2022 à 20:58

LOURD DÉSAVEU POUR MACRON, PARI GAGNÉ POUR LA NUPES, PERCÉE DU RN

LOURD DÉSAVEU POUR MACRON, PARI GAGNÉ POUR LA NUPES, PERCÉE DU RN

par Elizabeth Pineau et Marc Angrand

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a essuyé dimanche un revers aux lourdes conséquences politiques, son camp échouant loin de la majorité absolue à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour des élections législatives, marqué par le pari réussi de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) et une percée sans précédent du Rassemblement national.

Comme lors du premier tour le 12 juin, l'abstention a été importante, de l'ordre de 54%.

Ifop-Fiducial pour TF1 et LCI prédit à la confédération présidentielle "Ensemble" - composée des partis Renaissance, MoDem, Horizons et Agir notamment - entre 210 et 250 sièges, Opinionway entre 200 et 260, et Elabe entre 205 et 235.

Le camp du président réélu le 24 avril, qui appelait de ses voeux une majorité "claire et solide", est loin de la majorité absolue fixée à 289 sièges.

La Nupes, issue de l'accord entre La France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et les écologistes, aurait entre 150 à 180 élus selon Ifop, entre 160 et 200 pour Opinionway et entre 170 à 190 pour Elabe.

Le Rassemblement national, finaliste de la dernière élection présidentielle avec Marine Le Pen, aurait entre 80 à 100 élus selon l'Ifop, entre 60 et 100 pour OpinionWay, entre 75 et 95 pour Elabe.

Les Républicains et leurs alliés peuvent espérer entre 60 à 70 députés, entre 65 et 80 pour Opinionway et entre 60 et 75 selon Elabe.

Ipsos Sopra-Steria accorde 224 députés à Ensemble, 149 à la Nupes, 89 au RN et 78 à LR.

Selon l'Ifop, la Première ministre Elisabeth Borne serait élue dans le Calvados avec 52,46% des voix, un score loin du plébiscite.

"UNE SITUATION INEDITE"

Plusieurs figures de la "macronie" ont en revanche été battues dans les urnes.

Christophe Castaner, proche d'Emmanuel Macron, s'est incliné dans son fief des Alpes-de-Haute-Provence tout comme le président de l'Assemblée nationale sortante Richard Ferrand, dans le Finistère et la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon dans le Pas-de-Calais.

Victoire en revanche pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans le Nord, pour son collègue des Solidarités Damien Abad dans l'Ain avec plus 57,8% des voix face à une candidate Nupes, et le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dans l'Ardèche (58,74 selon des résultats partiels). Franck Riester (Commerce extérieur) et Marc Fesneau (Agriculture), Olivier Véran (Relations avec le Parlement) sont élus.

"On espérait mieux, évidemment on attendait mieux et effectivement, on a connu une meilleure soirée", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, sur France 2, concédant que le gouvernement serait appelé à "composer".

"Il y a sur les bancs, à droite, à gauche, des modérés, il y a des socialistes modérés, il y a des gens de droite qui, peut-être, sur des projets de loi, seront à nos côtés. (...) C'est une main tendue à tous ceux qui sont ok pour qu'on fasse avancer ce pays", a-t-elle dit.

"C'est une situation inédite qui va nous imposer de dépasser nos certitudes, nos clivages", a renchéri sur TF1 le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

"TSUNAMI"

Emmanuel Macron va devoir "faire avec la gauche", a estimé sur la même chaîne la candidate de la Nupes Sandrine Rousseau.

Clémentine Autain, sur France 2, a parlé d'une "chute" pour le chef de l'Etat.

"On prend acte avec humilité des résultats, qui ne sont pas forcément ceux qui pouvaient être espérés. (…) Le bloc Nupes va perturber les débats à l’Assemblée, va chercher à déstabiliser le gouvernement", déplorait Antoine Basty, 29 ans, agent de la fonction publique, militant En marche depuis 2017, au QG d'"Ensemble". "La réforme des retraites va être plus difficile à mettre en œuvre".

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, s'est réjoui d'un "tsunami" pour le parti d'extrême droite.

Résultat emblématique, la finaliste de l'élection présidentielle Marine Le Pen a été réélue dans le Pas-de-Calais avec 61% des voix. Selon des résultats partiels, le RN, qui comptait moins de dix députés dans l'assemblée sortante, était crédité de 65 sièges à 20h30.

Les Républicains, qui jouaient leur survie dans cette élection, sont en position de devenir une force pivot à l'Assemblée.

"LR sera un bloc décisif", a estimé l'ancienne ministre LR Rachida Dati sur TF1. "La gauche représente à peine 25% dans le pays, et cette Nupes va nous imposer des débats que les Français ne veulent pas".

(Reportage Elizabeth Pineau avec le bureau de Paris, édité par Sophie Louet)

6 commentaires

  • 20 juin 07:39

    @ lorant21tu parles de notre president ? "...Quoi qu'il en coûte ...."


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