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Netanyahu demande au gouvernement israélien d'approuver un accord avec le Hamas
information fournie par Reuters 21/11/2023 à 22:04

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh

par Maayan Lubell

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé mardi soir à son gouvernement de soutenir un accord destiné à ouvrir la voie à la libération d'otages détenus par le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre, alors que des représentants palestiniens et le Qatar avaient fait part de progrès dans les négociations.

Dans un message enregistré et diffusé en amont d'une réunion extraordinaire de son gouvernement, Benjamin Netanyahu a promis que la guerre dans la bande de Gaza continuerait tant qu'Israël n'aurait pas atteint tout ses objectifs, alors que le dirigeant israélien a répété que l'offensive sans précédent menée dans l'enclave palestinienne était destinée à "éradiquer" le Hamas.

Un représentant américain a indiqué dans la journée que l'accord entre Israël et le Hamas, chapeauté par les médiateurs du Qatar, prévoyait une trêve dans les combats pendant quatre ou cinq jours, ce qui serait une première depuis que Tsahal a commencé à bombarder Gaza dans la foulée de l'attaque du Hamas.

Benjamin Netanyahu, qui a d'abord réuni son gouvernement de guerre puis ses conseillers en sécurité nationale en début de soirée, a déclaré qu'un accord avec le Hamas était une décision difficile mais "la bonne".

Il a ajouté que cela permettrait à Israël de poursuivre sa lutte contre le Hamas et a indiqué par ailleurs que le président américain Joe Biden a oeuvré à améliorer les conditions de l'accord pour inclure davantage d'otages en échange de moins de concessions.

Les détails de l'accord ne sont pour l'heure pas connus.

S'exprimant dans la journée au cours d'un point de presse, le porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que celle-ci saurait préserver ses avancées à Gaza "tout en préparant les prochaines étapes de la guerre".

Dans un communiqué transmis dans la matinée à Reuters par son conseiller, le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a déclaré que les représentants palestiniens étaient "proches de conclure un accord de trêve" avec Israël, sans donner de détails.

Un représentant du Hamas a déclaré à la chaîne de télévision Al Jazeera que les négociations se focalisaient sur la durée de la trêve, les modalités de la livraison d'aide humanitaire à Gaza et un échange de prisonniers.

Il est attendu que soient libérés "des femmes et enfants otages israéliens en échange de la libération d'enfants et femmes palestiniens (détenus) dans des prisons de l'occupation", a ajouté Issat el Rechiq.

OPTIMISME PRUDENT À WASHINGTON

Joe Biden a dit croire de son côté qu'un accord semblait imminent pour la libération de certains otages détenus à Gaza et une pause dans les combats qui permettrait l'acheminement de davantage d'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne.

"Nous sommes plus proches que jamais" d'un accord, a déclaré le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison blanche, John Kirby.

Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a également estimé sur BFMTV qu'il y avait "des raisons d'espérer" et laissé entendre que des ressortissants français pourraient être concernés par une libération, sans toutefois fournir de nombre ni d'autres précisions.

D'après les autorités israéliennes, le Hamas a enlevé 240 personnes lors de l'attaque du 7 octobre dans le sud d'Israël qui a fait 1.200 morts, soit la plus sanglante dans l'histoire de l'Etat hébreu.

Plus de 13.300 Palestiniens, dont au moins 5.600 enfants et 3.550 femmes, ont été tués dans l'offensive sans précédent menée en réponse par Israël dans la bande de Gaza avec l'objectif annoncé d'"éradiquer" le Hamas.

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, a rencontré Ismail Haniyeh au Qatar lundi afin de faire "avancer des questions humanitaires" liées au conflit, a indiqué dans un communiqué l'organisation basée à Genève. Elle s'est aussi entretenue séparément avec des représentants de Doha.

Le CICR, qui dit ne pas être impliqué dans les négociations sur la libération des otages détenus par le Hamas, se présente comme un intermédiaire neutre disposé à "faciliter toute libération future convenue par les deux parties".

Des commentaires évoquant un accord imminent sur la libération d'otages se sont multipliés ces derniers jours.

Citant une source au fait des discussions, Reuters a rapporté la semaine dernière que les médiateurs du Qatar tentaient de sceller un accord pour la libération de 50 otages en échange d'un cessez-le-feu de trois jours devant permettre de favoriser l'acheminement d'aides auprès des civils de Gaza.

Toutefois, un accord était déjà apparu proche dans le passé, sans se concrétiser.

(Reportage Maayan Lubell à Jérusalem, Nidal al-Mughrabi à Gaza, avec Emily Rose et Henriette Chacar à Jérusalem, Andrew Mills à Doha, Steve Holland et Jonathan Landay à Washington, John Irish à Paris et les bureaux de Reuters; version française Jean Terzian, Kate Entringer et Tangi Salaün)

1 commentaire

  • 22 novembre 08:19

    "le dirigeant israélien a répété que l'offensive sans précédent menée dans l'enclave palestinienne était destinée à "éradiquer" le Hamas": Eradiquer veut dire détruire définitivement, c'est tout le contraire qui se passe car avec les bombardements massifs de civils le hamas recrute des centaines de volontaires par jour, des palestiniens qui ne supportent plus les exactions du gouvernement israelien!


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