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Paris se tourne vers les start-ups pour les vélos partagés
information fournie par Reuters 27/06/2018 à 18:38

PARIS SE TOURNE VERS LES START-UPS POUR LES VÉLOS PARTAGÉS

PARIS SE TOURNE VERS LES START-UPS POUR LES VÉLOS PARTAGÉS

PARIS (Reuters) - La mairie de Paris a signé mercredi avec plusieurs entreprises de location de deux-roues en libre-service une charte qui encadre leurs activités, à l'heure où Smovengo peine à respecter ses engagements de déployer sa flotte de vélos.

Les loueurs de vélos Mobike, Ofo, Donkey Republic, Pony Bikes, OBike et Oribiky, ainsi que les loueurs de scooters Coup et CityScoot se sont engagés à proposer un matériel de qualité, à sensibiliser leurs utilisateurs à la sécurité routière et à communiquer leurs données d'exploitation.

De son côté, la ville "réaffirme son ambition" de créer des places de stationnement supplémentaires pour les deux-roues.

"Nous disons aux opérateurs privés qui viennent sur l’espace public que ce dernier ne leur appartient pas. Nous ne les laissons pas faire ce qu’ils veulent", a déclaré lors d'une conférence de presse l'adjoint à l'urbanisme de la mairie de Paris, Jean-Louis Missika.

Anne Hidalgo fait ainsi un pas en direction des start-ups dont les engins ont envahi les rues de Paris ces dernières années. Des initiatives pas toujours heureuses, comme le rappelle l'échec de la société hongkongaise Gobee.bike, qui a dû quitter Paris en février suite à de trop nombreuses dégradations sur son parc de vélos, laissant des centaines d'entre eux encombrer les trottoirs de la capitale.

Pour la maire de Paris, cela n'est cependant pas révélateur d'un problème inhérent à ces solutions de mobilité, mais montre au contraire l'importance de l'encadrement de ces pratiques. "Gobee.bike est une entreprise qui a sans doute plus pensé au jetable qu’au durable", a-t-elle déclaré.

"PAS BESOIN DE LA MAIRIE"

Cette "charte de bonne conduite" doit donc permettre d'éviter ces situations à l'avenir, en imposant une qualité minimum aux entreprises de location de vélos en libre-service.

Mais ce texte marque également un changement de stratégie de la part de Paris vis-à-vis de la location de vélos en libre-service. La délégation de service public cède la place à un encadrement plus ou moins strict des services privés.

Un changement motivé par les déboires de la société Smovengo, qui a remporté le marché du Vélib' l'année dernière et qui peine à déployer ses stations. En mai, moins de 700 d'entre elles étaient installées, alors que Smovengo en avait promis le double pour le mois de mars.

L'opérateur a présenté le 3 mai un plan qui projetait notamment d'atteindre d'ici à fin juin au plus tard un périmètre de 800 stations à 80% électrifiées.

En crise, l'entreprise a annoncé mardi la nomination d'un nouveau président exécutif, Arnaud Marion, qui aura pour mission de redresser la situation.

"Vélib’ existe et on fera tout pour que Vélib’ s’en sorte", a déclaré Anne Hidalgo, tout en avouant que "le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne marche pas". La maire de Paris mise donc sur les start-ups comme Mobike ou Cityscoot pour assurer les besoins de mobilité des Parisiens.

Mais la mairie veut montrer qu'elle saura rester stricte pour éviter tout développement anarchique des services de deux-roues en libre-service.

De leur côté, les entreprises signataires demandent qu'on les laisse travailler.

"Il faut faire attention à ne pas nous mettre des bâtons dans les roues. On est des acteurs privés qui ne demandons rien, qui s’autofinancent. Notre service marche et on n’a pas besoin de la mairie de Paris", lance la directrice générale de Coup, Maureen Houel. "On récupère même les clients d'Autolib'".

Le service de location de voitures électriques proposé par Vincent Bolloré doit prendre fin le 31 juillet, après le refus des communes où il était déployé d'éponger un déficit de près de 300 millions d'euros.

(Samuel Kahn, édité par Yves Clarisse)

2 commentaires

  • 27 juin 19:20

    Bravo aux start-up qui mettent à disposition des Parisiens, vélo, scooter ou voitures sans demander un sou à l'Etat ! En fait il est démontré que le privé peut parfaitement innover et réussir ! Pourquoi faudrait'il que cela passe par la Mairie de Paris, que des appels d'offre soient lancés pour des DSP dont on sait pertinemment qu'en fin de parcours, le service sera dégradé et les risques ou pertes payées par le contribuable ! Stop au gaspillage public et vive les audacieux!


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