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Prix de l'alimentation : la Fédération du Commerce appelle le gouvernement à "demander de manière beaucoup plus forte" à rouvrir les négociations
information fournie par Boursorama avec Media Services 31/07/2023 à 09:41

( AFP / DENIS CHARLET )

( AFP / DENIS CHARLET )

"L'année dernière, lorsqu'il y a eu la guerre en Ukraine, les distributeurs ont tous accepté de renégocier à la hausse", a rappelé Jacques Creyssel, Délégué Général de la Fédération du Commerce, sur BFM Business ce lundi 31 juillet.

Il n'y aura pas de "septembre vert". Jacques Creyssel, Délégué Général de la Fédération du Commerce, est allé dans le sens des propos du patron d'E. Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, sur BFM Business ce lundi 31 juillet, tout en estimant "important" qu'il y ait "des baisses de prix significatives à la rentrée".

"Pour cela, il faut que les industriels acceptent enfin de renégocier. Le gouvernement a demandé aux industriels de faire cette renégociation, ils ont, pour une petite partie d'entre eux - 15 à 20 sur les 75 concernés - accepté des remises temporaires sur un certain nombre de produits : pâtes, huiles, quelques produits sucrés... On voit bien que cela ne suffit pas", a-t-il poursuivi, rappelant qu'il y a eu une "baisse des matières premières".

"Il faut que le gouvernement demande aux industriels de manière beaucoup plus forte encore de renégocier l'ensemble des prix à partir de la rentrée", a martelé Jacques Creyssel. "L'année dernière, lorsqu'il y a eu la guerre en Ukraine, les distributeurs ont tous accepté de renégocier à la hausse, en faisant en sorte d'aller au-delà de la loi", s'est-il souvenu.

Selon lui, la loi EGalim, qui fixe le cadre des négociations entre producteurs et distributeurs une fois par an, est "complètement dépassée". "Il est clair qu'il faut changer ce type de dispositif. L'ensemble de ces lois s'est traduit par une augmentation des profits des industriels, d'abord et avant tout, et c'est le président de l'autorité de la concurrence qui le dit", a-t-il conclu.

"On ne retrouvera pas les prix d'avant-crise"

Jacques Creyssel rejoint ainsi la position de Michel-Edouard Leclerc, qui a également appelé la semaine dernière le gouvernement à permettre d'"aller exiger des fournisseurs" une renégociation des prix alimentaires. Le président du comité stratégique de l'enseigne E.Leclerc a même demandé au ministre de l'Economie Bruno Le Maire de "changer momentanément la loi, qu'on puisse légalement aller exiger des fournisseurs les répercussions des marchés de gros".

"Tant que le politique ne fait que du discours mais ne change pas la loi, les industriels ne sont pas obligés de répercuter ces baisses", a-t-il ajouté, déplorant qu'"en France, légalement, on n'a le droit de discuter qu'une seule fois par an" des prix entre fournisseurs et distributeurs.

Sur fond de baisse des cours des matières premières, le gouvernement a demandé au printemps aux 75 plus gros industriels du secteur de baisser leurs prix et considérait à la mi-juillet qu'une partie de l'effort avait été fourni. Alors que l'inflation alimentaire a été mesurée à 13,6% sur un an en juin par l'Insee les baisses des prix et promotions observées chez 39 industriels demeurent sans commune mesure avec les hausses qui les ont précédées.

"Il n'y aura pas de baisse de prix massive. Plus exactement, il y aura des promotions (...) pour écouler les invendus des grandes marques qui avaient trop augmenté" leurs prix, a résumé Michel-Edouard Leclerc, mais ce sont "nous (les enseignes de distribution, ndlr), qui allons prendre sur nos marges". "Les prix vont augmenter moins vite" mais les accords conclus "ne nous donnent pas les moyens d'aller chercher des baisses de prix" significatives, selon lui.

Le directeur exécutif achat et marketing de Lidl France a également déploré cette situation la semaine dernière au micro de RTL. "On ne retrouvera pas les prix d'avant-crise", a-t-il indiqué. Le gouvernement a "essayé d'inciter les multinationales à revenir autour de la table des négociations (...), il ne se passe rien", a-t-il constaté.

8 commentaires

  • 31 juillet 13:42

    Il est vrai que les lois pondues par le groupe renaissance ont conduit directement à une hausse des prix ( et a une hausse des marges et bénéfices producteurs). Quant aux mensonges de M. LE MAire, annonçant une baisse des prix, ca n'est d que du vent. Ce gouvernement ne met en avant que le cotés positif de ses actions, et oublie les aspects négatif, ou parfois transforme le négatif en positif... Il ne faut pa croire tt ce que l'on nous raconte...


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