La transition soudanaise est-elle en danger ? Si, depuis six mois, le Premier ministre Abdallah Hamdok multiplie les initiatives en faveur de la paix, celle-ci pourrait bien être contrariée par une situation économique plus que critique. Après des années de récession, le pays est étranglé par une dette colossale de plus de 60 milliards de dollars. Un chômage persistant et des pénuries chroniques de carburant et de devises étrangères assombrissent encore un peu plus le tableau. En réponse, le ministre de l'Économie et des Finances, Ibrahim Ahmed Badawi, a lancé, en septembre, un plan d'urgence en cinq axes : lutte contre le chômage, passage d'un développement humanitaire à un développement viable, stabilisation des prix et renforcement des institutions économiques. Des objectifs ambitieux, donc, mais qui risquent fortement d'être contrariés sans aide extérieure.C'est l'avis d'Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui, dans une interview à l'AFP, exhorte la communauté internationale à s'impliquer dans la transition. « Le fait d'attendre trop longtemps pour intervenir vraiment et soutenir ce processus risque de se solder par un terrible prix à payer », prévient-il depuis Khartoum. « Voici un pays où la jeunesse, et en particulier les femmes, a non seulement réussi à lancer une révolution pacifique mais aussi à mettre en place un programme visant à construire un...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer