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Surplus de l'Agirc-Arrco : "L'Etat n'a pas son mot à dire", estime la CFDT
information fournie par Boursorama avec Media Services 05/10/2023 à 15:51

Alors que l'exécutif lorgne sur les milliards du régime de retraites complémentaires des salariés du privé, la numéro un de la CFDT Marylise Léon a rappelé que ce n'était "pas l'argent du gouvernement" qui "n'a(vait) donc pas à piocher" dedans.

La numéro 1 de la CFDT Marylise Léon, le 12 juillet 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

La numéro 1 de la CFDT Marylise Léon, le 12 juillet 2023. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Après des années de disette, le régime de l'Agirc-Arrco, régime des retraites complémentaires du privé, est aujourd'hui en excellente santé et le gouvernement compte bien en profiter pour financer une partie de la réforme des retraites, au grand dam des partenaires sociaux .

"C'est l'argent des salariés du secteur privé, dédié à leurs retraites complémentaires, géré par les organisations syndicales et patronales. Donc, l'Etat n'a pas son mot à dire", a estimé jeudi 5 octobre sur France 2 la numéro un de la CFDT Marylise Léon, face au souhait du gouvernement d'en prélever une partie comme participation au relèvement du montant des petites retraites du régime général.

"Ce n'est pas l'argent du gouvernement" et "le gouvernement n'a pas à venir piocher", a-t-elle ajouté . "Sinon, cela veut dire que le gouvernement estime que lorsqu'il y a de l'argent quelque part, il peut aller se servir. C'est surtout ça qui pose problème et qui m'interroge" sur "sa capacité à gérer correctement les affaires".

L'exécutif réclame d'ici 2030 un à trois milliards d'euros annuels au régime de retraites complémentaires des salariés du privé, l'Agirc-Arrco, qu'il a d'abord présentés comme une participation au relèvement du minimum contributif (petites pensions) prévu par sa réforme des retraites, pour finalement évoquer un devoir de "solidarité" entre régimes en vue d'un "retour à l'équilibre" global. Il menace sinon de se servir dans les caisses.

Il argue de la bonne santé financière du régime, ses 68 milliards d'euros de réserves , et des nouvelles recettes apportées par la réforme des retraites (estimées par l'Agirc-Arrco à 22 milliards sur quinze ans).

D'après les partenaires sociaux, une telle ponction mettrait en péril l'Agirc-Arrco et ses capacités à augmenter les pensions à l'avenir. Le régime fonctionne aussi avec une "règle d'or" qui impose de conserver six mois de versements d'avance en réserve, sur un horizon de 15 ans.

La CFDT et les autres syndicats sont tombés d'accord dans la nuit de mercredi à jeudi, avec les organisations patronales, sur un relèvement de 4,9% des pensions complémentaires des ex-salariés du privé. Autre décision: la suppression du malus, instauré en 2019, qui visait à inciter les salariés à travailler un an de plus, alors même qu'ils avaient atteint l'âge légal de départ et la durée de cotisation requise.

38 commentaires

  • 06 octobre 11:21

    L'état devrait commencer par provisionner les retraites des fonctionnaires, mais pas avec l'argent des salariés.


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