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Transports, sécurité : la Cour des comptes liste les points faibles des JO de Paris 2024
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/01/2023 à 15:27

La sécurité des JO et celle de la cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine fait l'objet de multiples réunions depuis deux ans et d'une répartition des responsabilités entre l'Etat, le comité d'organisation et les collectivités.

( AFP / FRANCK FIFE )

( AFP / FRANCK FIFE )

A un an et demi du jour J, la ville de Paris est-elle prête à accueillir les Jeux Olympiques de 2024 ? Dans un rapport qui doit être présenté mardi 10 janvier à l'Assemblée et au Sénat, et publié mercredi, la Cour des Comptes balaie tous les sujets.

La sécurité des JO et celle de la cérémonie d'ouverture inédite sur la Seine fait l'objet de multiples réunions depuis deux ans et d'une répartition des responsabilités entre l'Etat, le comité d'organisation et les collectivités.

Conclusion : "les enjeux relatifs à la sécurité et aux transports restent des défis à relever et doivent faire l'objet d'une vigilance particulière des pouvoirs publics et du comité d'organisation", relève la Cour dans rapport qui ne prend néanmoins pas en compte la dernière révision budgétaire du comité d'organisation des JO (Cojo) de décembre 2022. Un autre rapport est prévu au premier semestre 2023.

Sur la sécurité, les magistrats de la rue Cambon recommandent de "planifier l'emploi des forces de sécurité intérieure en veillant à l'équilibre entre la couverture des besoins pour les Jeux et de ceux de la sécurité sur l'ensemble du territoire national" . Elle préconise de "stabiliser les besoins de sécurité privée et d'établir les mesures alternatives pour pallier ses probables carences" car le besoin d'agents en sécurité privée, plus de 20.000 a minima, risque fort de ne pas être satisfait.

Elle recommande de "finaliser avant la fin du premier semestre 2023 le plan global de sécurité des Jeux".

"Tension" sur les transports

S'agissant des transports en Île-de-France, "certains projets présentent à ce stade des incertitudes sur leur délai de livraison et renforcent la tension sur le réseau de transport existant". "Plusieurs opérations d'infrastructures (...) présentent des risques majeurs du fait de calendriers d'ores et déjà tendus et sans véritable marge de manœuvre", relève-t-elle évoquant Eole, le prolongement du RER E qui prévoit la création de trois gares - dont deux dans les Hauts-de-Seine (La Défense et Nanterre La Folie) - pour traverser Paris, les Hauts-de-Seine, le Val d'Oise et les Yvelines, et le réaménagement de la Porte Maillot.

" Si elles n'étaient pas achevées pour les Jeux, il en résulterait une tension difficilement soutenable sur les lignes fortement sollicitées , avec les risques associés d'incidents et d'engorgements pour les usagers du quotidien. De tels phénomènes contribueraient à dégrader fortement l'acceptabilité de l'événement pour la population", relève-t-elle encore.

"Risque opérationnel et financier"

S'agissant du Cojo, qui a rehaussé son budget de 10% en décembre, à 4,380 milliards d'euros, la Cour expose plusieurs critiques. Elle signale d'abord du retard dans la signature des contrats avec les équipements , comme le Stade de France, qui seront utilisés pour les JO.

"Au début du mois de novembre 2022, seules onze des 80 conventions d'utilisation prévues avaient été signées (...). Ces décalages successifs exposent désormais le comité à un risque avéré , du fait des conséquences en chaîne qui en résultent sur la préparation des Jeux et, en particulier, pour la conclusion des négociations sur le modèle externalisé de livraison des Jeux" , s'inquiète la Cour, demandant que ces conventions soient signées début 2023. Elle évoque "un risque opérationnel et un risque financier".

Pour elle il y a bien des "incertitudes substantielles sur l'équilibre final du budget du Cojo". Elle lui reproche notamment d'avoir puisé 115 millions d'euros sur sa réserve de 315 millions, car cela revient "à différer des mesures d'économies susceptibles d'être prises ultérieurement". Si le Cojo est une association loi 1901 qui fonctionne avec des fonds privés, l'Etat se porte garant en cas de déficit.

Par ailleurs, la Cour relève qu'en l'état actuel, entre les lignes budgétaires du Cojo, de la Solideo (chargé des ouvrages pérennes), les dépenses des collectivités et celles de l'Etat qui ne sont pas encore fixées, elle n'est pas en mesure de calculer le coût réel des JO et "son impact total sur les finances publiques".

4 commentaires

  • 10 janvier 18:33

    Les JO vont être un véritable laboratoire de la société française. Le risque est de montrer au monde entier que nous ne sommes probablement plus une grande nation: insécurité permanente, déficits colossaux, contestations innombrables, soviétisation.Alors que les JO devraient être un vrai projet fédérateur, ils risquent d'accentuer encore la fracture.


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