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Ukraine: L'hypothèse d'un envoi de troupes de l'Otan écartée par plusieurs alliés
information fournie par Reuters 28/02/2024 à 12:55

Soldats lors d'un exercice militaire de l'Otan à Drawsko Pomorskie, en Pologne

Soldats lors d'un exercice militaire de l'Otan à Drawsko Pomorskie, en Pologne

Évoquée par Emmanuel Macron, l'hypothèse d'un envoi de troupes occidentales en Ukraine pour combattre la Russie a rapidement été écartée mardi par plusieurs pays de l'Otan alors que Moscou a brandi la menace d'un conflit "inéluctable" avec l'alliance transatlantique.

A l'occasion d'une conférence organisée lundi à Paris pour discuter du soutien à l'Ukraine, le président français n'a pas exclu l'envoi de troupes au sol dans le pays pour empêcher la Russie de gagner la guerre, tout en ajoutant qu'il n'y avait pas pour l'heure de consensus sur le sujet.

Plusieurs pays occidentaux alliés de l'Ukraine ont pris leurs distances mardi avec les déclarations d'Emmanuel Macron, la République tchèque, la Pologne, l'Espagne, l'Allemagne, l'Italie ou encore le Royaume-Uni ayant dit ne pas prévoir d'envoyer des troupes en Ukraine.

Présent lundi à Paris pour la conférence sur l'Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré que l'Otan n'enverrait pas de troupes au sol en Ukraine.

"Une fois de plus, lors d'un très bon débat, il a été dit que ce qui a été convenu dès le début entre nous et les uns avec les autres vaut aussi pour l'avenir, en un mot, il n'y aura pas de troupes au sol, pas de soldats en Ukraine qui soient envoyés par les pays européens ou d'autres Etats de l'Otan", a-t-il dit mardi devant des journalistes.

Un responsable de la Maison blanche a déclaré à Reuters que les Etats-Unis ne projetaient pas non plus d'envoyer des troupes combattre en Ukraine et qu'il n'existait aucun projet d'envoi de troupes de l'Otan pour combattre les forces russes.

CONFLIT "INÉLUCTABLE"

Réagissant également aux remarques d'Emmanuel Macron, le Kremlin a averti mardi que l'envoi par les pays membres de l'Otan de troupes en Ukraine conduirait à un conflit "inéluctable" entre la Russie et l'organisation transatlantique.

"Le fait même de discuter de la possibilité d'envoyer certains contingents de pays de l'Otan en Ukraine est un nouvel élément très important", a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Interrogé par des journalistes sur les risques d'un conflit direct entre la Russie et l'Otan si des troupes de l'alliance étaient envoyées en Ukraine, il a répondu : "Dans ce cas, nous devrions parler non pas de la probabilité, mais du caractère inéluctable (d'un conflit direct)".

En France, les déclarations d'Emmanuel Macron ont aussi suscité de vives réactions.

"Je ne sais pas si chacun se rend compte de la gravité d'une telle déclaration", a déclaré sur X Marine Le Pen, présidente du groupe des députés Rassemblement national. "Emmanuel Macron joue au chef de guerre mais c'est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d'insouciance."

"L'envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants. La guerre contre la Russie serait une folie", a réagi pour sa part l'ancien député européen et fondateur de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

"SEUIL DE BELLIGÉRANCE"

Interpellé lors des questions au gouvernement à l'Assemblée national, le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a tenté de préciser les propos d'Emmanuel Macron.

"Nous devons envisager de nouvelles actions de soutien à l'Ukraine. Celles-ci doivent répondre à des besoins très précis, je pense notamment au déminage, au cyber, à la production d'armes sur place, sur le territoire ukrainien", a expliqué le ministre.

"Certaines de ces actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien, sans franchir le seuil de belligérance. Rien ne doit être exclu. C'était et c'est toujours la position aujourd'hui du président de la République."

De son côté, Kyiv a estimé mardi que les discussions des pays occidentaux sur un soutien militaire direct à l'Ukraine constituaient un élément positif.

"Cela montre une conscience absolue des risques que représente pour l'Europe une Russie militariste et agressive", a déclaré le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak dans un commentaire écrit.

Si l'hypothèse d'un envoi de troupes occidentales en Ukraine semble écartée, les pays alliés se sont accordés lundi à Paris sur un soutien continu à Kyiv, notamment via l'envoi de munitions supplémentaires.

Emmanuel Macron, qui doit se rendre en Ukraine en mars, a annoncé une coalition pour la livraison de missiles et bombes à moyenne et longue portée, sans donner davantage de détails.

"Cette guerre frappe durement l'Ukraine et les Ukrainiens. Mais la Russie a aussi choisi de s'en prendre à la France et les alliés de la démocratie. Des manoeuvres de déstabilisation informationnelle, d'ingérence, d'interférence ont été révélées ces dernières semaines", a déclaré mardi le Premier ministre Gabriel Attal à l'Assemblée nationale.

"Cette entreprise de déstabilisation massive ne s'arrêtera pas si nous ne réaffirmons pas notre soutien plein et entier aux Ukrainiens pour se défendre".

(Reportage Reuters, Blandine Hénault pour la version française, édité par Tangi Salaün)

80 commentaires

  • 29 février 12:41

    M6695204 Je ne précise que des faits historiques vérifiables par de la propagande


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