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Vers une taxe de séjour majorée pour les locations Airbnb en France
information fournie par Reuters 29/11/2017 à 13:40

VERS UNE TAXE DE SÉJOUR MAJORÉE POUR LES LOCATIONS AIRBNB EN FRANCE

VERS UNE TAXE DE SÉJOUR MAJORÉE POUR LES LOCATIONS AIRBNB EN FRANCE

PARIS (Reuters) - Le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Joël Giraud, a proposé d'augmenter fortement la taxe de séjour applicable aux plates-formes de location chez l'habitant comme Airbnb et Abritel, qui pourra atteindre jusqu'à 5% du coût des réservations.

Un amendement déposé mardi par le député LREM des Hautes-Alpes dans le cadre du projet de loi de finances rectificative de fin d'année, prévoit que le taux de cette taxe de séjour devra être compris dans une fourchette de 1% à 5% du coût hors taxe des nuitées par personne, les mineurs restant exonérés.

Afin de permettre aux collectivités d’appliquer rapidement le nouveau barème, le texte prévoit qu'elles pourront choisir leur taux jusqu’au 1er mars, les modifications entrant en vigueur au 1er mai.

Sont concernés par cette hausse "les meublés non classés, notamment ceux qui sont mis en location par les plates-formes de réservation en ligne, mais aussi tous les hébergements en attente de classement ou sans classement, hôtels, résidences de tourisme, villages vacances", lit-on dans le texte.

Actuellement, la taxe de séjour pour la catégorie des meublés touristiques non classés s’élève à 0,83 euro par personne et par nuitée.

Selon Joël Giraud, le système actuel représente "une perte massive de revenus pour les collectivités locales" et "une source de concurrence faussée entre établissements" en ce qu'il peut inciter certains hébergeurs à renoncer à se faire classer.

Dans un communiqué, Airbnb a critiqué la hausse proposée, y voyant "une mesure ciblée et inéquitable qui renchérit de manière disproportionnée le coût des vacances de millions de Français, prioritairement des familles et des jeunes".

POUVOIR D'ACHAT

Selon la plate-forme californienne, elle "impactera fortement le pouvoir d’achat de nombreux Français qui ne trouvent pas aujourd’hui d’offre d’hébergement adaptée dans le secteur hôtelier".

Ainsi une famille de deux parents réservant une location meublée à 100 euros à Paris devra potentiellement acquitter une taxe de séjour de près du double de celle facturée dans un hôtel 3 étoiles, souligne-t-elle.

Airbnb soutient en revanche un autre amendement déposé par le rapporteur du budget général qui prévoit de généraliser, à compter de 2019, la collecte de la taxe de séjour par les plates-formes internet de location comme elle le fait déjà elle- même dans un certain nombre de villes, dont Paris.

Elle a ainsi reversé 7,3 millions d'euros de taxe de séjour à 19 municipalités françaises, dont Paris, l'an dernier.

Cette collecte automatique concerne désormais cinquante villes, pour un montant atteignant déjà dix millions d'euros depuis le début de l'année, a précisé à Reuters Emmanuel Marill, directeur général Airbnb France et Belgique.

Airbnb déplore cependant que l’application de pourcentages variables pour chaque commune contribue "à fragmenter la fiscalité locale et retarder la mise en oeuvre de la collecte automatique par les intermédiaires".

(Elizabeth Pineau et Myriam Rivet, avec Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)

6 commentaires

  • 29 novembre 16:29

    Je ne m'inquiète pas, ca va se terminer comme le plafonnement des loyers.


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