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Violences redoutées autour d'un barrage agricole illégal
information fournie par Reuters 23/01/2019 à 12:15

VIOLENCES REDOUTÉES AUTOUR D'UN BARRAGE AGRICOLE ILLÉGAL

VIOLENCES REDOUTÉES AUTOUR D'UN BARRAGE AGRICOLE ILLÉGAL

BORDEAUX (Reuters) - La construction par des agriculteurs d'un lac de retenue illégal déchaîne les passions dans le Lot-et-Garonne, où les élus locaux redoutent des violences similaires à celles qui avaient provoqué en 2014 la mort d'un jeune militant écologiste à Sivens (Tarn).

"L'heure de la confrontation va bientôt sonner", ont déclaré dans un communiqué le président de la Coordination rurale 47 Patrick Franken et le président de la Chambre d'agriculture Serge Bousquet-Cassagne, demandant aux agriculteurs de se tenir prêts à se rendre sur le site pour "accomplir votre devoir comme le font les bâtisseurs depuis plusieurs semaines".

Le chantier, mené par les agriculteurs eux-mêmes, est presque terminé et créera une retenue d'eau de 900.000 m3, le Lac artificiel de Caussade, pour l'irrigation des cultures grâce à la construction d'une digue de 378 mètres de large et de 12,5 mètres de haut dans la vallée où coule le Tolzac.

Ce projet de la Chambre d'agriculture et du Syndicat départemental des collectivités irrigantes (SDCI) avait obtenu un avis favorable de la commission d'enquête publique le 23 mai dernier et un arrêté préfectoral avait donné son feu vert au lancement des travaux le 29 juin.

Mais le ministre de la Transition écologique François de Rugy et son homologue de l'Agriculture Didier Guillaume ont exigé le 18 septembre que la préfète retire son arrêté.

Face à cette volte-face, les agriculteurs se sont lancés sans autorisation dans les travaux et la préfète a pris le 14 décembre un arrêté ordonnant l'arrêt du chantier, qui n'a pas été suivi d'effets.

La gendarmerie a tenté en vain mercredi matin d'apposer des scellés sur les engins de chantier et empêché environ 300 agriculteurs d'y accéder, a dit une source syndicale agricole. Les gendarmes ont été bloqués à l'entrée du chantier et ont rebroussé chemin.

Dans une lettre ouverte publiée mardi, la sénatrice Christine Bonfanti-Dossat (LR) s'est adressée au ministre de l'Agriculture Didier Guillaume pour décrire un projet victime d'"un mal qui ronge notre pays : les décisions aveugles prises depuis la capitale".

Les maires du département ont apporté leur soutien à l'unanimité au projet. Celui d'Agen, Jean Dionis du Séjour, a estimé lundi sur Twitter qu'on "est arrivé au bord de l'affrontement physique qui, s'il arrivait, sera spécialement violent et risquerait d'enflammer tout le département".

En 2014, le jeune militant écologiste Rémi Fraisse, opposé à la construction d'une retenue d'eau légalement construite, avait été tué sur le barrage de Sivens par une grenade de désencerclement lancée par un gendarme.

(Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)

4 commentaires

  • 23 janvier 21:24

    On préfère qu'ils tirent sur la nappe phréatique et là il y en aura aussi qui râleront. Çà devient pire de jour en jour d'entreprendre quelque chose dans ce pays, lamentable.


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