Les honoraires de syndic ont augmenté en 2017 surtout pour les petites copropriétés ( Crédits : Pexels)
Les honoraires de syndic ont fortement augmenté à Paris du fait des nombreuses exigences apportées par la loi ALUR. Ce qui pénalise surtout les petites copropriétés selon la dernière étude de Syneval, un courtier en syndic.
Quelques semaines seulement après le baromètre inauguré par la start-up MeilleureCopro qui établissait u n bilan des villes qui affichent les plus forte charges de copropriété , c’est au tour de Syneval une société spécialisée dans le courtage en syndic, de dresser un panorama des honoraires de syndic.
Un contrat de syndic complexe à comparer
La loi ALUR impose depuis le 1 er juillet 2015 un contrat-type de syndic qui limite le nombre de prestations facturables en complément des honoraires de base. L’objectif de la loi était d’améliorer la lisibilité des contrats et en faciliter la comparaison notamment lorsqu’on veut changer de syndic. «La limitation du nombre de prestations annexes facturables a indéniablement permis d’atteindre partiellement cet objectif. Néanmoins, la présentation complexe de ce contrat ainsi que sa taille (13 pages) complexifie la comparaison des offres alors que les copropriétaires ont plus que jamais besoin de connaitre précisément la nature de leur engagement et le positionnement tarifaire de leur syndic», indique Syneval.
Des honoraires en hausse de 10,2% sur un an
Autre constat dressé par le courtier en syndic, le forfait de base intégré dans le contrat et qui est facturé par les syndics quelle que soit la taille de la copropriété est en hausse. «A Paris, dorénavant le syndic facture au minimum 4.085 euros TTC [par an au titre de 2018] pour gérer une copropriété contre 3.707 euros en 2017, soit une hausse de 10,2%. En Ile-de-France, il faut désormais compter 3.406 euros contre 3.166 euros, soit une hausse de 7,6% », alerte le courtier. Le phénomène ne concerne pas uniquement la région francilienne. Syneval a constaté une hausse du forfait de base de près de 20,6 % sur un an à Lyon.
Les petites copropriétés sont les plus touchées
Ce sont surtout les petites copropriétés, comprises entre dix et vingt lots, qui ont vu leurs tarifs exploser. «C’est à Paris que l’on remarque la plus forte hausse avec une augmentation de 23,2% entre 2017 et 2018», indique l’étude de Syneval. En dehors de la capitale, ces frais ont augmenté en moyenne de près de 6%. Pour le courtier cette hausse s’explique par l’effet pervers produit par la loi ALUR qui multiplie les dispositions obligatoires comme l’immatriculation des copropriétés, la mise en place d’un fonds pour travaux ainsi que d’un extranet. Ces investissements sont répercutés par les syndics dans les tarifs des petites copropriétés. Le syndic constate néanmoins des effets positifs de la loi ALUR : «Elle a permis de stabiliser les honoraires de base sur les copropriétés de plus de 50 lots en imposant une mise en concurrence obligatoire du mandat de syndic tous les trois ans», indique Rachid Laaraj, directeur général de Syneval. Ainsi, comparés à 2017, pour les copropriétés comprenant entre 51 et 100 lots, les honoraires n’ont augmenté que de 2% à Paris et de 1,1% en Ile-de-France.
A. L. (redaction@boursorama.fr)
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