Avec l'assurance santé comportementale, les assureurs veulent vous inciter à prendre soin de votre santé. En liant leurs tarifs et leurs couvertures aux comportements de leurs clients, les compagnies pourraient révolutionner l'assurance santé. Explications.
Une assurance calquée sur votre mode de vie
Votre comportement influence votre assurance santé
En décidant de faire régulièrement de l'exercice physique, de manger plus de fruits et de légumes ou d'arrêter de fumer, vous améliorez durablement votre santé. Les compagnies d'assurances santé l'ont bien compris et veulent désormais vous inciter à adopter des comportements bons pour votre santé.Sur le marché français, l'assureur Generali France propose, depuis cette année, un programme de prévention à l'intention des adhérents à ses contrats collectifs de santé et prévoyance. Ainsi, les salariés de plus de 130 000 entreprises ont accès à un programme de coaching bien-être, baptisé « Generali Vitality » et entièrement facultatif à ce jour.
Les particuliers volontaires pour tester l'assurance santé comportementale de Generali doivent fournir des informations très précises sur leur style de vie. En plus des renseignements « classiques » pour ce type de contrat (état civil, âge, poids, taille...), les assurés doivent également indiquer :
- leur type de pratique d'activités sportives ;
- leurs préférences alimentaires, leur consommation de tabac ;
- la qualité de leur sommeil, leur niveau de stress professionnel et familial...
Un nouveau modèle d'assurance santé
La réglementation française réserve ce nouveau type d'assurance santé comportementale aux seuls contrats collectifs. Comme pour « Generali Vitality », les programmes doivent être gérés dans leur ensemble, comme un moyen d'influencer positivement les comportements collectifs. Il est pour l'instant impossible d'individualiser les cotisations ou les niveaux de couverture, contrairement à l'Allemagne où les contrats individuels d'assurance santé comportementale sont, d'ores et déjà, autorisés.Avec ce modèle innovant d'assurance santé, la tentation est grande de lier directement l'état de santé des assurés et leurs cotisations, au risque de ne plus assurer que les « bons » risques en délaissant les profils les plus vulnérables. Le rôle de l'assurance santé s'éloignerait alors de sa mission de mutualiser les risques entre tous les membres d'une communauté.
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