Principales places de cotations mondiales en novembre 2015. Source : World Federation of Exchange.
Alors que les indices boursiers chinois ont chuté lundi 4 janvier, il est intéressant de constater que les places asiatiques, notamment en Chine, commencent à représenter d'importantes capitalisations boursières, dépassant largement les principales places européennes.
Additionnées, les capitalisations boursières de Shanghai et Shenzhen représentaient 7.884 milliards de dollars en novembre 2015 d'après les dernières statistiques de la World Federation of Exchange (WFE). En juin dernier, avant la chute des indices chinois, ces deux places avaient brièvement dépassé les 10.000 milliards de dollars avant de connaître un été difficile.
En additionnant aux places de Shanghai et Shenzhen la bourse de Hong-Kong, les entreprises cotées sur le territoire chinois dépassaient toujours 11.000 milliards de dollars de capitalisations boursières en novembre dernier.
Le chiffre est donc loin d'être anodin et l'on comprend mieux l'impact que peuvent avoir, à l'échelle mondiale, les tensions s'observant sur le marché chinois. En comparaison, en Europe, l'addition des capitalisations boursières d'Euronext (comprenant notamment la bourse de Paris) et de Francfort représentent un peu plus de 5.100 milliards de dollars, soit environ deux fois moins que le marché chinois dans son ensemble. Le montant est semblable à celui de la bourse de Tokyo (4.910 milliards de dollars, toujours selon la WFE).
La bourse de New York reste loin devant, avec une capitalisation boursière totale d'environ 25.000 milliards de dollars, en additionnant le New York Stock Exchange (NYSE) et le Nasdaq, ce dernier n'étant pas seulement un indice boursier (Nasdaq Composite), mais également une place de cotation.
Ces ordres de grandeurs sont intéressants à avoir en tête en ce début d'année, alors que les chiffres évoluent vite. Il y a un an et demi seulement, avant leur envolée de 2014 et du premier semestre 2015, les places chinoises représentaient une capitalisation boursière presque deux fois moindre à celle qu'elle atteint actuellement, ceci malgré les déboires de l'été dernier.
Cette observation peut venir alimenter d'éventuels doutes relatifs à une possible survalorisation des actions chinoises, alors que l'information financière au sujet des entreprises de l'Empire du Milieu reste souvent insuffisante pour estimer précisément leurs perspectives de développement.
X. Bargue (redaction@boursorama.fr)
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