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BCE-Taux et pilotage des anticipations restent inchangés
information fournie par Reuters 14/12/2017 à 16:58

    * Les taux inchangés comme attendu 
    * Le biais accommodant maintenu 
    * Les achats d'actifs continueront jusqu'en septembre au 
moins 
 
 (actualisé avec la conférence de presse de Mario Dreghi) 
    par Balazs Koranyi et Francesco Canepa 
    FRANCFORT, 14 décembre (Reuters) - La Banque centrale 
européenne (BCE) a relevé jeudi ses prévisions de croissance et 
d'inflation pour la zone euro tout en confirmant son engagement 
de maintenir la stimulation monétaire aussi longtemps que 
nécessaire d'autant qu'elle prévoit que l'inflation demeurera 
inférieure à son objectif jusqu'en 2020.  
    La BCE a maintenu ses principaux taux directeurs inchangés 
et s'en est tenue à ses intentions pour l'année prochaine en 
dépit des appels de certains des responsables monétaires de la 
zone euro à prendre en compte la vigueur de la reprise 
économique et à suivre plus étroitement la tendance au 
resserrement de la Réserve fédérale américaine.  
    L'euro a atteint un plus haut en séance à 1,1862 dollar 
 EUR=  après le relèvement des prévisions de croissance de la 
banque centrale pour 2017 et les deux années suivantes.  
    La devise européenne est ensuite repartie à la baisse en 
réaction à l'orientation toujours très accommodante de la 
politique monétaire et d'une prévision d'inflation pour 2020 à 
1,7%, inférieure à l'objectif de la BCE d'une inflation proche 
mais inférieure à 2% l'an à moyen terme. 
    "Dans l'ensemble, la révision des projections 
macroéconomiques va dans le bon sens", a déclaré le président de 
la BCE Mario Draghi, lors de la traditionnelle conférence de 
presse qui suit la réunion du conseil des gouverneurs sur la 
politique monétaire.  
    Il a toutefois souligné que la faiblesse des hausses de 
salaires nécessitait le maintien d'un "ample" degré de 
stimulation monétaire.  
    Il a néanmoins ajouté qu'il était plus confiant qu'il y a 
deux mois que l'objectif d'inflation puisse être atteint et a 
dit qu'il ne voyait aucun effet négatif au resserrement décidé 
par la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a une nouvelle fois 
relevé ses taux directeurs mercredi.  
    Six semaines après avoir annoncé une réduction de ses achats 
mensuels d'actifs à 30 milliards d'euros, la BCE a confirmé son 
intention de les poursuivre jusqu'en septembre prochain au moins 
et de réinvestir les sommes de la dette arrivée à échéance afin 
de soutenir la reprise de la croissance et de l'inflation.  
    L'accélération de la reprise au sein de la zone euro a 
encore été soulignée jeudi par la publication d'un indice 
composite des directeurs d'achat préliminaire de décembre à un 
pic de près de sept ans et la révision en hausse par l'institut 
de prévisions économiques allemand Ifo de sa prévision de 
croissance de la première économie de la zone euro à 2,6% en 
2018.     
    Les responsables monétaires les plus orthodoxes de la zone 
euro reprochent à la BCE de temporiser et la pressent de mettre 
un terme plus rapidement à sa politique d'assouplissement 
quantitatif (QE) afin de reconstituer ses marges de manoeuvre.  
    La réaction limitée des marchés à la troisième hausse de 
taux d'intérêt de l'année annoncée mercredi par la Fed et 
largement anticipée, pouvait faciliter une inflexion du discours 
de la BCE.  
    Pour les orthodoxes, au premier rang desquels les Allemands, 
Mario Draghi doit préparer les marchés à l'interruption des 
achats d'actifs dans le courant de l'année prochaine et ils 
plaident pour que la BCE s'y engage au plus tard à la fin du 
premier semestre.  
    Mais Mario Draghi a dit qu'il n'y avait eu aucune discussion 
sur une date officielle d'interruption des achats d'actifs ou 
sur une éventuelle rupture du lien entre les achats d'actifs et 
l'inflation, une demande portée par plusieurs membres influents 
du conseil des gouverneurs au cours des derniers mois.  
    Ces derniers estiment que la BCE devrait lier l'orientation 
d'ensemble de sa politique monétaire à l'inflation et renoncer à 
privilégier l'assouplissement quantitatif, ce qui faciliterait  
son interruption. 
     
 
 (Wilfrid Exbrayat et Marc Joanny pour le service français) 
 

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