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Bonus : une nouvelle année morose se profile à Wall Street
information fournie par Newsmanagers 27/08/2023 à 00:00

(NEWSManagers.com) - Après l’euphorie post-Covid, Wall Street continue de dégriser. Le ralentissement observé dans la banque d’investissement depuis qu’a éclaté la guerre en Ukraine se traduit par une réduction des enveloppes annuelles de bonus. Après une chute de 25% en moyenne début 2023 selon les estimations du Comptroller de l’Etat de New York, les rémunérations variables devraient globalement stagner dans la finance en janvier 2024, anticipe le spécialiste américain Johnson Associates dans son étude semestrielle publiée début août.Bien que «le recul de l’inflation et la perspective d’un atterrissage en douceur de l’économie ont soutenu les marchés actions, les incitations distribuées en fin d’année devraient rester quelque peu décorrélées de la performance boursière», estime le cabinet, et ce, aussi bien dans les banques de financement et d’investissement, qu’au sein des sociétés de gestion d’actifs et des fonds de private equity.Dans les grandes banques américaines, seule l’activité commerciale et retail tirera son épingle du jeu, avec des bonus attendus en hausse de 10 à 20% après les fêtes de fin d’année. Ces établissements de crédit ont bénéficié d’un afflux de dépôts, même si leur marge nette d’intérêt reste sous pression. Les banques régionales, plus secouées par la crise du mois de mars, devraient faire grise mine avec des variables réduits de 10 à 20%.Le conseil toujours à la peineL’activité de conseil devrait continuer à accuser le coup du ralentissement post-Covid et des incertitudes macroéconomiques. Alors que ses revenus sont toujours en berne, les bonus sont attendus en baisse de 20 à 25%. Les activités d’underwriting connaîtront un sort contrasté, avec des rémunérations variables stables, voire en baisse sur la partie actions.Dans les salles de marché, tout le monde ne sera pas non plus logé à la même enseigne. Les traders actions subiront les effets du ralentissement de l’activité de la clientèle, avec des bonus attendus en baisse de 5 à 10%. Dans les activités de fixed income (taux, devises), qui ont été soutenues par la volatilité depuis 2022 avant de montrer des signes d’essoufflement au deuxième trimestre 2023, le ralentissement est moins marqué d’une banque à l’autre. Les variables pourraient osciller entre une baisse de 5% et une hausse de 5%, selon les projections de Johnson Associates.Réduction des effectifsGlobalement, les grandes banques d’investissement, qui ont effectué d’importantes coupes dans leurs effectifs en début d’année, ont vu leurs dépenses de rémunération augmenter du fait des indemnités de licenciement, ce qui les incite par ailleurs à la parcimonie sur les bonus distribués aux salariés toujours en poste. Ce mouvement devrait se poursuivre «de manière sporadique» avec quelques charrettes de départs, tandis que les boutiques devraient «continuer à embaucher», anticipe Johnson Associates.Si la générosité n’est plus la règle à Wall Street, la baisse des bonus doit être relativisée au regard du montant record versé en janvier 2022. Le montant des variables reste, au global, élevé. En début d’année 2023, traders et banquiers ont perçu 33,7 milliards de dollars au total, soit 176.700 dollars par employé. C’est bien plus que la moyenne constatée avant 2015.

Aurélie Abadie

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