LONDRES, 13 décembre (Reuters) - Le processus de dégradation de la notation des dettes publiques consécutif à la crise financière mondiale de 2008 devrait prendre fin l'an prochain, estime l'agence de notation Standard & Poor's. Durant cette période et jusqu'à ce jour, S&P a procédé à deux fois plus de déclassements de dettes souveraines que de relèvements. La notation moyenne des dettes souveraines a également été abaissée d'un cran au cours des 10 dernières années, à "BBB-", tout juste à l'intérieur de la catégorie d'investissement mais il semble que le vent ait tourné à présent. "Cela semble indiquer que la glissade lente et inexorable des ratings souverains durant la dernière décennie s'arrêtera en 2018", dit Moritz Kraemer, l'un des principaux analystes de la dette souveraine de S&P. "Il se peut bien qu'on assiste même à un léger mieux du rating moyen; en ce sens, 2018 pourrait être une année charnière". Ce changement interviendrait dans un contexte de reprise d'une croissance économique mondiale qui s'appuie sur un effort d'accommodation monétaire sans précédent de la part des grandes banques centrales de la planète. Les taux directeurs de ces dernières restent proches de zéro et le bilan des quatre premières d'entre elles (Réserve fédérale, Banque centrale européenne, Banque d'Angleterre et Banque du Japon) a quadruplé durant la crise financière pour atteindre près de 16.000 milliards de dollars, soit près de 20% du produit intérieur brut (PIB) mondial. Malgré ces bonnes nouvelles, S&P prévient que ce mieux reste fragile: "Toutes choses égales par ailleurs, on peut penser que les souverains les plus exposés à un retournement des flux de capitaux seraient ceux qui afficheraient une plus grande dépendance à l'épargne extérieure (et ainsi aux flux de capitaux entrants) pour financer leurs modèles économiques", a ajouté Kraemer. Se fondant sur six variables, l'analyste estime que les pays les plus exposés aux répercussions d'un resserrement monétaire sont, par ordre décroissant, le Venezuela, les Bahamas, le Mozambique, le Monténégro, la Turquie, l'Ethiopie, le Pakistan, le Kenya, Oman et le Sri Lanka. Parmi les grands pays émergents, la Turquie semble la plus exposée. Elle figurait dans la liste des "Cinq Fragiles" de 2013, lorsque la Réserve fédérale avait laissé entendre qu'elle pourrait bientôt dénouer son programme d'assouplissement quantitatif (QE). Parmi les autres pays membres de cette liste à l'origine, l'Afrique du Sud, l'Indonésie et l'Inde sont bien engagés sur la bonne voie, tandis que le Brésil est à présent l'une des économies émergentes les plus résistantes, a observé Kraemer. (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)
Dette souveraine-Retournement de situation positif en 2018-SP
information fournie par Reuters 13/12/2017 à 14:56
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