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EDF-La chute des prix va peser après un exercice 2023 "exceptionnel"
information fournie par Reuters 16/02/2024 à 14:12

EDF a annoncé vendredi un
bénéfice net de 10 milliards d'euros au titre de 2023, grâce en
particulier à la hausse des prix de vente de l'électricité, mais
le groupe a prévenu que leur chute sur les marchés allait peser
sur ses performances en 2024.
        
    Comme indiqué par des sources
     à Reuters, l'électricien public a aussi admis que cette
chute ne facilitait pas la signature de contrats à moyen et long
termes avec ses clients et avec ses concurrents - tels que Engie
 ENGIE.PA  ou TotalEnergies  TTEF.PA  -, pourtant au coeur de sa
nouvelle stratégie, car les acheteurs potentiels préfèrent
s'approvisionner à court terme.
  
        "Quand les prix court terme (ont baissé) à la vitesse
qu'ils ont connue depuis deux mois, on n'a pas vu une demande
énorme émerger", a dit son PDG, Luc Rémont, lors d'une
conférence de presse.
  
        "Mais ce n'est pas forcément très avisé de se dire qu'on
se 'source' à court terme, parce que si demain les prix
remontaient pour des raisons qu'on ne peut pas prévoir, ceux qui
n'auront pas fait l'effort de (...) sécuriser (leur)
approvisionnement sur le moyen terme se retrouveront à nouveau
dans un cycle haussier", a-t-il ajouté.
  
        Evoquant des "résultats exceptionnels", EDF a enregistré
au titre de 2023 un résultat net part du groupe de 10,0
milliards d'euros (contre une perte de 17,9 milliards en 2022),
un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et
amortissements (Ebitda) de 39,9 milliards (contre -5 milliards)
et un chiffre d'affaires de 140 milliards (-2,1%).
  
        Le groupe a cependant prévu une baisse de son Ebitda
cette année, en raison notamment d'un "effet prix" négatif de 8
à 11 milliards d'euros.
  
        "Nous n'envisageons pas de prix plancher pour
l'électricité. En revanche, si les prix de l'électricité étaient
durablement faibles, il conviendrait de s'interroger évidemment
sur l'état de la demande et sur l'état de l'économie de
l'électricité pour savoir comment financer les investissements.
Cette question devrait être posée", a dit Luc Rémont.
  
        
  
        "TROUVER UN CHEMIN" AVEC LONDRES
  
        EDF, dont l'Etat français est redevenu l'unique
actionnaire en juin dernier, a en outre dû enregistrer une
dépréciation de 12,9 milliards d'euros (7,9 milliards après
impôts) liée aux nouveaux retard et surcoût du projet de
centrale nucléaire britannique d'Hinkley Point C et à un écart
d'acquisition ("goodwill") d'EDF Energy.
        Alors que 
    des sources ont déclaré que la France souhaitait une
nouvelle contribution financière du gouvernement britannique aux
projets de centrales nucléaires d'EDF en Grande-Bretagne, Luc
Rémont a indiqué que le groupe discutait avec Londres du
financement à long terme d'Hinkley Point C (HPC) et de Sizewell
C, projet pour lequel il n'a pas encore pris de décision
d'investissement.
        Soulignant que HPC restait "un projet rentable" pour
EDF, il s'est aussi déclaré confiant dans la capacité du groupe
et du gouvernement français à s'entendre avec la
Grande-Bretagne.
  
        "On est dans une relation de partenariat avec les
autorités britanniques, c'est l'intérêt des autorités
britanniques que nous soyons un partenaire solide pour réaliser
ce projet dans les meilleures conditions. Et donc, j'ai
confiance dans le fait que nous allons trouver un chemin avec
les autorités britanniques, à la fois sur Hinkley Point et sur
Sizewell."   
  
        L'endettement financier net d'EDF a nettement baissé,
pour s'établir à 54,4 milliards d'euros à fin 2023, contre 64,5
milliards à fin 2022, tandis que son cash-flow a atteint 9,3
milliards l'an dernier (contre -24,6 milliards), ce qui lui a
permis de financer des investissements nets d'environ 19
milliards.
  
        Le groupe vise pour 2026 un endettement financier net
sur Ebitda inférieur ou égal à 2,5 fois (contre 1,36 à fin 2023)
et une dette économique ajustée sur Ebitda inférieure ou égale à
4 (contre 2,26).
  
        Après avoir redressé la production de son parc nucléaire
français en 2023, EDF a en outre confirmé ses objectifs en la
matière, dans des fourchettes de 315 à 345 térawatts-heure (TWh)
en 2024 et 335 à 365 TWh pour 2025 et 2026.
  

 (Reportage Benjamin Mallet ; édité par Zhifan Liu et
Jean-Stéphane Brosse)
 

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4 commentaires

  • 16 février 15:17

    J'ai cherché l'erreur : le prix HT a baissé par rapport au TTC : CQFD


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