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Elections américaines : les premières réactions des marchés
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 05/11/2020 à 12:08

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Les élections américaines n'ont pas encore rendu leur verdict définitif. Mais les premières annonces de résultat ont dicté le comportement des marchés dans les heures qui ont suivies.

Des marchés actions finalement en hausse malgré l'incertitude

« Les marchés avaient enchaîné deux séances en nette hausse en pariant qu'une large victoire du démocrate Joe Biden pourrait atténuer le risque politique tout en assurant un plan de relance massif à l'économie », rappelle la société Richelieu Gestion. Mais les principales Bourses européennes ont reculé ce mercredi dans les premiers échanges, Donald Trump ayant déjoué les pronostics en remportant certains Etats pivots, ce qui rend l'issue du scrutin pour accéder à la Maison-Blanche plus incertaine que prévu.

Si elles sont significatives, ces réactions ne sont pour autant pas extrêmes : les marchés boursiers européens ont ouvert à la baisse et l'euro s'est affaibli à 1,16 par rapport au dollar américain. Par ailleurs, les rendements du Trésor américain à 10 ans ont chuté de 10 points de base à 0,79 % et le Nasdaq a gagné environ 1 %. « Ces mouvements correspondent à une correction par rapport au scénario initial d'une marée bleue démocrate et à une diminution générale de l'exposition au risque », explique Marco Willner, directeur de la stratégie d'investissement de NN Investment Partners. « Nous avons vu le crédit se vendre comme prévu et les actifs sans risque tels que les bons du Trésor américain et les gilts britanniques se comporter comme une réaction instinctive des investisseurs qui cherchent à acheter des actifs sûrs », confirme David Zahn, directeur de la gestion obligataire Europe chez Franklin Templeton.

Néanmoins, l'absence de vague bleue démocrate, scénario redouté pour les marchés actions, a par la suite soulagé des marchés schizophrènes. « À ce stade, le principal résultat intermédiaire de la course à la présidence américaine est que la probabilité de cette déferlante démocrate s'est effondrée », remarque Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement stratégique de Carmignac. Le 4 novembre, l'EuroStoxx 50 gagne +2,01% et le CAC 40 clôture en hausse de +2,44%. Les bourses britannique (FTSE 100 : +1,53%) et allemande (Dax : +1,95%) progressent également.

Une volatilité attendue à court-terme

L'absence de vainqueur amène de la volatilité pour les jours à venir, car malgré la hausse de mercredi, les marchés financiers n'aiment pas l'incertitude. Ainsi, David Zahn de Franklin Templeton prévoit une volatilité et une incertitude continues dans les jours à venir, alors que les marchés digèrent les nouvelles et attendent avec impatience les résultats finaux.

Toute suggestion de contestation du résultat est susceptible d'ajouter une incertitude supplémentaire. « Les marchés financiers réagiront tous azimuts au bon gré des résultats partiels et tensions juridiques, voire potentiellement des manifestations. Pour rappel, lors des élections contestées en Floride en 2000, l'indice actions S&P a perdu 6% ; et ce n'était qu'un seul Etat », soulignent les équipes d'Axa IM.

Sur le court-terme, cette volatilité pourra rester présente sur les marchés du moins jusqu'au vote officiel du plan de relance budgétaire d'après Schelcher Prince Gestion. « Il s'agit selon nous du réel catalyseur qui libèrerait les marchés, actions notamment », estime Hubert Lemoine, directeur de la gestion au sein de la société.

Les yeux rivés sur les plans de relance

Deux facteurs connexes détermineront donc par la suite l'évolution des marchés : la nouvelle vague d'infections attendue aux États-Unis, et les mesures de relance qui dépendront des nouvelles majorités à la Chambre et au Sénat. « Ces deux facteurs, combinés à la course serrée aux élections américaines, continuent de justifier une position prudente sur le marché », précise Marco Willner de NN Investment Partners.

Car le vainqueur, que ce soit Donald Trump ou Joe Biden, ne sera pas en mesure d'aller très loin dans les mesures de relance. « Il faut s'attendre à ce que l'essentiel des anticipations concernant le paquet budgétaire de soutien à l'économie soient revues à la baisse », tempère la société Richelieu Gestion, les démocrates semblant bien partis pour garder le contrôle de la Chambre des représentants, tandis que les républicains devraient conserver le Sénat. « Cette cassure entre deux Amériques avec un congrès divisé est fondamentalement l'élément faible dans cette élection », considère Chaguir Mandjee, directeur de la gestion chez Haas Gestion.

En effet, si le président Trump se voyait octroyer un second mandat, il devrait connaître la même paralysie sur les sujets de politique budgétaire et fiscale, comme nous avons pu constater ces dernières semaines. De même, si Joe Biden l'emportait, il peinerait à implémenter son vaste plan de stimulus budgétaire, mis à part une concession des républicains pour octroyer un petit package dans le très court terme. « Il est possible qu'à moyen terme, un gouvernement divisé puisse être néanmoins positif, limitant en quelque sorte les aspects les plus radicaux des deux programmes électoraux. Cependant, à court terme, compte tenu de la nécessité de réagir rapidement à la crise du Covid-19 et à ses ramifications économiques, cela ne peut pas être un bon résultat », regrettent les équipes d'Axa IM.

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