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Etats-Unis ou Europe ? Small ou Large caps ? : où investir en actions en 2019 ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 28/11/2018 à 18:15

La fin d'année approche et le millésime 2018 semble jusqu'à présent particulièrement compliqué sur les marchés actions. Les stratégies d'investissements sont multiples : entre zone géographique, style de gestion et taille de capitalisation, comment s'y retrouver ?

USA Vs Europe

L'année 2018 est atypique avec des marchés marqués par un élément conjoncturel (la surperformance des Etats-Unis) et un élément structurel (la normalisation peu avancée compte-tenu de la phase du cycle).

« Pour ceux qui n'étaient pas présents sur les actions américaines, il y a un important manque à gagner » soulève Chaguir Mandjee, Directeur de la Gestion de la société Haas Gestion.

Et pour investir sur les Etats-Unis, il faut avoir une vision sur le taux de change. Mais le marché des devises est l'un des plus complexes.

Or cette année, la partie obligataire ne permet pas de compenser suffisamment les pertes en actions dans les portefeuilles. Certains gérants ont ainsi été obligés de se réfugier sur le cash et ils n'ont dans ces moments là quasiment aucune emprise sur le marché. « Il y avait autant de risque en 2018 à être investis sur les actions que les supports obligataires » estime Stéphane Furet, Directeur Général de Dorval AM.

« Il y avait cette année très peu d'endroits où investir : il fallait être sur les Etats-Unis et il ne fallait pas couvrir le risque de change » résume Raphäel Moreau, Gérant actions chez Amiral Gestion.

De fait, « l'Europe est à prix cassé » considère Igor de Maack, Porte-Parole de la gestion chez DNCA. Ce dernier anticipe donc une normalisation par rapport aux Etats-Unis. Car malgré une baisse depuis le début de l'année (-6%), le CAC 40 reste un des meilleurs indices européens.

« On vous dit constamment que pour performer sur le long-terme, il fallait s'éloigner des indices. Malheureusement, ce n'était pas le cas cette année » poursuit Stéphane Furet. En exemple, la performance du principal indice français qui a été tirée par seulement quelques valeurs, notamment sur le secteur du luxe. « En 2018, il valait certes mieux avoir des ETF mais je pense qu'en 2019 ce sera l'inverse » rebondit Chaguir Mandjee.

Value Vs Croissance

Depuis 10 ans, le style Croissance (repérer les sociétés avec un fort potentiel de progression de leur activité) surperforme le style Value (investir sur les valeurs estimées comme étant sous-cotées et donc délaissées par le marché). « Il y a un moment où les forces de rappel jouent : plus les performances sont bonnes, plus les corrections sont violentes » prévient Igor de Maack de DNCA.

Mais pour certaines maisons typées Croissance, comment se préparer à une éventuelle rotation de style ? La société Comgest, spécialiste de ce type de gestion, se positionne comme étant de « Croissance pragmatique » en n'allant pas toujours chercher une Croissance de l'ordre de 20%. « Pour caricaturer, on est passé de Croissance agressive à Croissance défensive » illustre Laure Negiar, Gérante actions au sein de la société qui consacre la résilience des titres comme étant le maître-mot. « On peut chercher un peu moins de Croissance et des valorisations plus raisonnables, mais on ne transigera jamais sur la qualité des business models » promet-elle.

D'autres maisons n'ont pas de style particulier et fonctionnent davantage à l'opportunisme. « Ce sont les opportunités qui font notre style » commente Thierry Dupont, Associé chez BDL CM. La société n'est pas structurellement Value mais conjoncturellement Value en raison du contexte actuel.

Pour Haas Gestion, il faut cependant se méfier des sociétés cycliques qui sont très endettées. « Dans l'automobile par exemple, il y a plein de valorisations qui semblent intéressantes mais qu'il faut éviter » suggère Chaguir Mandjee. Le gérant recommande un retour sur des valeurs de Croissance pas très endettées et visibles, et non sur des values cycliques.

Les meilleurs gérants cette année ont fait le choix de la croissance visible et ne l'ont pas lâché. Dorval AM reconnaît y être passé à côté : « Mais payer des multiples à 25 fois les résultats, ce n'est pas notre process. Attention à ces périodes où l'on regarde beaucoup la valorisation » explique Stéphane Furet.

Small Vs Large

Les valeurs small cap (petites capitalisations) ont enfoncé des niveaux assez bas avec une dynamique de flux un peu plus complexe après plusieurs années de performances à 2 chiffres sur la classe d'actifs. Faut-il espérer un rebond ?

« Hors Armageddon économique, il peut y avoir des points d'entrée intéressants sur les petites et moyennes capitalisations européennes » juge Raphaël Moreau d'Amiral Gestion.

« Il faudrait un environnement économique plus dynamique » indique néanmoins Igor de Maack de DNCA. Mais le gérant repère également ce probable point d'entrée l'année prochaine en raison de la bonne qualité du vivier français. Ces sociétés sont plus domestiques donc moins impactées par la macroéconomie et notamment la guerre commerciale.

Mais plus la classe d'actifs est petite, plus la liquidité devient un élément sensible. « Cette notion de liquidité est capitale. On a donc tendance à éviter les petites et moyennes capitalisations » tranche Thierry Dupont de BDL CM.

« On ne dit pas qu'il n'y a pas d'opportunités mais on pense qu'il y en a de meilleures ailleurs » nuance Laure Negiar de Comgest qui admet avoir trouvé des moyennes capitalisations intéressantes… sur le marché japonais !

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