France-La production viticole en 2022 estimée en hausse malgré la sécheresse

information fournie par Reuters •07/09/2022 à 12:03

PARIS, 7 septembre (Reuters) - La production de champagne en France devrait presque doubler cette année et la production globale de vin croître de 16% par rapport à 2021, marquée par un épisode de gel dévastateur, en dépit de la sécheresse qui pourrait limiter les volumes, a déclaré mercredi le ministère français de l'Agriculture.

La production totale est estimée à 44,0 millions d'hectolitres en 2022, au milieu d'une fourchette initiale comprise entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres établie le mois dernier, précise le ministère dans une note https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/download/publication/publie/IraVit22107/2022_107inforapviticulture.pdf.

Un hectolitre représente 133 bouteilles de vin standard.

Les prévisions révisées du ministère dépassent de 3% la moyenne sur cinq ans.

La sécheresse exceptionnelle de cette année en France a réduit les prévisions de production dans des régions comme l'Alsace et le Languedoc-Roussillon, malgré le retour des pluies le mois dernier, relève le ministère.

"Le déficit de pluie à partir du printemps et les fortes chaleurs à l'été ont (...) réduit les volumes attendus dans plusieurs bassins", observe-t-il.

"Néanmoins, après la récolte très faible de 2021, la production repartirait à la hausse sur un an dans la quasi-totalité des bassins viticoles."

En Champagne, les perspectives sont particulièrement favorables, la production devant presque doubler par rapport à l'année dernière, grâce aux précipitations enregistrées en juin.

Pour la Bourgogne, les perspectives sont également prometteuses, avec une production supérieure à la moyenne quinquennale.

Le ministère réitère ses prévisions initiales selon lesquelles la production dans le bordelais sera inférieure à la moyenne quinquennale en raison des dégâts causés par le gel et la grêle sur environ 10.000 hectares de vignes.

(Reportage Gus Trompiz ; version française Dagmarah Mackos, édité par Jean-Stéphane Brosse)