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GB-La Banque d'Angleterre relève son taux directeur à 4%
information fournie par Reuters 02/02/2023 à 13:57

 (Actualisé avec précisions, réaction des marchés)
    par David Milliken et William Schomberg
       LONDRES, 2 février (Reuters) - La Banque d'Angleterre
(BoE) a annoncé jeudi une hausse d'un demi-point de son taux
directeur, sa dixième augmentation d'affilée, mais elle ne
s'engage plus à poursuivre sa remontée "avec force" si
nécessaire, estimant que l'inflation a probablement déjà atteint
un pic.    
    Le taux de base britannique est relevé de 3,50% à 4,0%, son
plus haut niveau depuis 2008, comme attendu par une majorité des
économistes et analystes interrogés par Reuters.
    Cette nouvelle hausse de taux a été votée par sept des neuf
membres du Comité de politique monétaire (MPC), Silvana Tenreyro
et Swati Dhingra s'étant prononcées pour un statu quo. 
    La BoE, qui tente de juguler les risques liés à une
inflation supérieure à 10% sans accentuer la récession attendue,
a déclaré que sa série de hausses de taux, lancée en décembre
2021, était susceptible d'avoir une plus grande influence sur
l'économie.
        Son action devrait permettre à l'inflation de revenir
autour de 4% d'ici la fin de l'année, et non plus à 5% comme
attendu précédemment.
  
        "S'il devait y avoir des preuves de pressions
(inflationnistes) plus persistantes, alors un nouveau
resserrement de la politique monétaire serait nécessaire", a
déclaré la BoE dans un communiqué.
  
        Jusqu'à présent, l'institution britannique déclarait
qu'elle "répondrait avec force", autant que nécessaire, si les
perspectives venaient à suggérer davantage de tensions
inflationnistes. 
  
        La banque centrale prévoit que l'inflation reculera sous
son objectif de 2% au deuxième trimestre de 2024, mais des
risques à la hausse pèsent sur cette prévision en raison d'un
marché du travail tendu et d'une inflation de base plus
importante que prévu.
  
        Ces annonces ont conduit les investisseurs à revoir à la
baisse leurs anticipations sur le taux, qui devrait culminer à
4,25% et non plus à 4,5%.
  
        Les rendements des emprunts d'Etat britanniques ont
creusé leurs pertes, le dix ans  GB10YT=RR  évoluant au plus bas
depuis mi-décembre, et la livre sterling cédait 0,5% face au
dollar  GBP=  
  
        "L'inflation devant fortement diminuer, la hausse de 50
points de base de ce jeudi devrait être la dernière de cette
ampleur. Si nous entrons en récession, les responsables
pourraient être contraints d'inverser leur stratégie plus tôt
que prévu", a déclaré Suren Thiru, directeur économique chez
ICAEW.
  
        UNE RÉCESSION MOINS FORTE ATTENDUE
  
        La Grande-Bretagne est toujours en passe de tomber en
récession mais celle-ci sera probablement "beaucoup moins
profonde" qu'estimée en novembre, grâce en grande partie à une
chute des prix énergétiques.
  
        La BoE prévoit désormais une contraction de 0,5% du
produit intérieur brut (PIB) cette année, contre -1,5% prévu
précédemment, et la récession devrait courir sur cinq
trimestres, et non plus huit.
  
        L'économie devrait renouer avec la croissance en 2025
mais elle ne serait que de 0,25%, accentuant la pression sur le
Premier ministre, Rishi Sunak, et son ministre des Finances,
Jeremy Hunt, qui a promis de présenter des mesures de relance
dans le budget de printemps le 15 mars.
  
        Le pays, fortement dépendant du gaz pour la production
d'électricité, a subi de plein fouet la flambée des prix de
l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. 
  
        Il a également souffert d'une baisse de la main
d'oeuvre, qui serait liée à la pandémie de COVID-19 et aux
restrictions en matière de visas pour les travailleurs de
l'Union européenne.
  
        La BoE a déclaré que ce manque de main d'oeuvre, combiné
à la faiblesse des investissements des entreprises et à la
faible croissance de la productivité, signifiait que l'économie
ne pourrait probablement croître que d'environ 0,7% par an à
court terme sans générer de pousser inflationniste.
  
        La banque centrale estime que l'économie britannique
resterait sous son niveau prépandémique au-delà de 2025, ce qui
représente sept années de croissance perdues.
  
 (Reportage David Milliken et William Schomberg, avec Andy
Bruce, version française Laetitia Volga, édité par Bertrand
Boucey et Blandine Hénault)
 

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