PARIS, 15 juin (Reuters) - La reprise de l'économie après le choc provoqué par la pandémie de coronavirus sera plus lente que la chute, dit-on chez La Banque Postale Asset Management (LBPAM).
Favorisée par des réponses monétaires et budgétaires massives, cette reprise sera forte, avec un rebond initial spectaculaire, mais restera insuffisante pour revenir à la normale avant la fin de l'année, a déclaré Stéphane Déo, stratégiste de la société de gestion, lors d'une conférence en ligne.
"Nous nous attendons à une reprise très vigoureuse sur la deuxième moitié de l'année, avec un risque de sous-estimation du consensus", a-t-il dit.
"La reprise sera néanmoins partielle et il ne faut pas s'attendre à un retour à la normale d'ici à la fin de l'année", a-t-il ajouté.
Le scénario médian table pour l'instant sur une baisse cumulée de la croissance sur les deux premiers trimestres de 15% en zone Euro et de 10% aux Etats-Unis, a-t-il rappelé.
"Les incertitudes demeurent cependant très élevées et la dispersion sur les attentes est colossale", a souligné Stéphane Déo.
La difficile remise en route des chaînes de production, les faillites à attendre et un comportement des ménages qui devrait rester prudent sont au nombre des multiples facteurs susceptibles de freiner la reprise, selon lui.
"Il faut bien sûr ajouter à toutes ces raisons économiques un déconfinement plus lent ou même un nouveau confinement en cas de reprise de la pandémie", a-t-il prévenu.
Dans ce contexte, le comité d'investissement de LBPAM adopte, dans sa vue à trois mois, une position neutre sur les actions et le crédit mais négative sur les obligations souveraines.
A un horizon d'un an, l'opinion devient positive sur les actions et la dette d'entreprise mais reste négative sur la dette souveraine.
(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)
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