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GRAPHES-La pénurie de main-d'oeuvre menace de s'étendre aux USA
information fournie par Reuters 08/01/2019 à 19:02

    par Jason Lange et Ann Saphir
    WASHINGTON/SAN FRANCISCO, 8 janvier (Reuters) - Les
ouvertures de postes dépassent en nombre les demandeurs d'emploi
dans trois des quatre grandes régions américaines, contraignant
les employeurs à repenser leurs modes de recrutement et
maintenant potentiellement la pression sur la Réserve fédérale
pour qu'elle continue de relever ses taux d'intérêt en dépit du
ralentissement de l'économie mondiale.
    Le volume d'ouvertures de postes a d'abord dépassé le nombre
des demandeurs d'emploi dans le MidWest au début 2017. Ces
derniers mois, la situation s'est étendue à d'autres régions,
notamment le Sud.


    Le département du Travail a fait état mardi de 6,9 millions
d'ouvertures de postes en novembre, un chiffre légèrement
inférieur au total d'octobre mais toujours proche du record de
7,3 millions atteint au mois d'août. 
    Vendredi, le même ministère avait annoncé 312.000 créations
d'emplois hors agriculture en décembre, le total le plus
important depuis février.  
    Selon les économistes, le signe le plus tangible d'une
pénurie de main-d'oeuvre serait une forte accélération de la
croissance salariale. Or le salaire horaire a augmenté de 3,2%
en décembre, un chiffre modéré au regard de la moyenne
historique.
    Le déséquilibre entre les ouvertures de postes et le nombre
de demandeurs d'emploi s'explique probablement en partie par la
facilité avec laquelle les annonces peuvent être mises en ligne.
De plus, les personnes ne cherchant pas activement un emploi ne
sont pas comptées parmi les demandeurs, ce qui peut aussi
contribuer à surestimer les tensions sur le marché du travail.
    Il reste que la conjonction d'une hausse des offres et d'une
baisse du chômage à travers le pays dénote une tendance au
resserrement du marché du travail.
    "Si cela continue encore un ou deux ans, alors oui, bien
sûr, il y aura des situations de pénurie de main-d'oeuvre",
déclare Ryan Sweet, un économiste qui suit les tendances région
par région pour Moody's Analytics.
    

    En certains endroits, la pénurie se fait déjà sentir.
    Shaw Industries, un fabricant de revêtements de sol basé à
Dalton, en Georgie, a tellement de mal à recruter qu'il finance
des programmes de formation dans des écoles pour aiguiller les
lycéens vers les technologies qu'il utilise dans ses usines.
    A l'inverse, à Flint, dans la banlieue de Detroit,
l'équipementier automobile Lear  LEA.N  a vu affluer 3.000
personnes à un événement organisé l'an dernier pour recruter 400
salariés pour sa nouvelle usine qui doit ouvrir en avril. "On
n'en est pas revenu", a dit le directeur général Ray Scott.
    Il y a eu en novembre près d'un million d'ouvertures de
postes de plus que de demandeurs d'emploi. L'écart a été de
441.000 dans le MidWest, de 399.000 dans le Sud et de 56.000
dans le Nord-Est. Dans l'Ouest en revanche, le nombre de
demandeurs a été supérieur de 138.000.
    Trois des quatre régions sont en situation d'excès d'offres
depuis le mois de juillet.
    C'est dans le MidWest que la tendance est la plus forte,
probablement à cause de la forte demande pour les biens
manufacturés en 2017, mais celle-ci pourrait s'atténuer
sensiblement cette année avec les effets du ralentissement
économique mondial et de la guerre commerciale sino-américaine.
    La Réserve fédérale se rapproche de la fin de son cycle de
relèvement graduel des taux d'intérêt destiné à empêcher une
surchauffe de l'économie.
    Les banquiers centraux ignorent dans quelle proportion le
ralentissement de l'économie mondiale impactera le marché du
travail aux Etats-Unis. En tendance, le taux de chômage y est en
baisse depuis près de dix ans et si la statistique de vendredi a
montré une légère hausse en raison de la croissance de la
population active, il reste proche d'un plus bas de 49 ans à
3,9%.
    Même si les tensions sur le marché du travail tardent à
avoir un impact sur l'inflation, il y a fort à parier que la Fed
les mentionne dans son Livre beige sur l'activité économique qui
sert de base de travail pour ses réunions.
    "Cela renforce certainement les arguments pour que la Fed
tente de stopper la tendance baissière du taux de chômage" afin
de garder la maîtrise de l'inflation, dit Jim O'Sullivan,
économiste chez High Frequency Economics.

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Openings galore    https://tmsnrt.rs/2SEgMoG
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 (Véronique Tison pour le service français, édité par Marc
Angrand)
 

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