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GRAPHES-La valorisation du S&P 500 n'est pas encore inquiétante
information fournie par Reuters 17/09/2018 à 16:55

    * La valorisation du S&P est au-dessus de sa moyenne
historique
    * Mais elle reste cohérente avec le niveau d'inflation
    * Le ralentissement de la hausse des BPA 2019 est à
relativiser
    * Le poids accru des "techs" est aussi à prendre en compte

    par Lewis Krauskopf
    NEW YORK, 17 septembre (Reuters) - Les investisseurs misent
sur une inflation et des taux d'intérêt maîtrisés pour soutenir
les cours des actions américaines et compenser toute crainte de
ralentissement de la croissance des bénéfices des sociétés
cotées l'an prochain. 
    Les actions s'échangent actuellement à des niveaux de
valorisation, sur la base du rapport cours/bénéfice (P/E), plus
élevés que ceux observés en moyenne depuis le milieu des années
1980. 
    Parallèlement, les rendements des obligations d'Etat
américaines et les prix à la consommation augmentent, même si
leur hausse reste relativement modérée. Une évolution favorable
aux actions puisque des rendements obligataires bas réduisent la
concurrence pour les actions et qu'une inflation faible soutient
le maintien de taux d'intérêt bas. 
    "Il y a un argument selon lequel, historiquement, avec ce
niveau d'inflation et des taux proches des niveaux actuels, une
augmentation de la valorisation peut se justifier", dit Walter
Todd, directeur des investissements de Greenwood Capital. 
    La capacité des actions à justifier des valorisations
relativement élevées est d'autant plus importante que la
croissance des profits devrait ralentir en 2019 et que
l'approche de la fin de l'année va inciter analystes et gérants
à fonder leurs décision davantage sur les bénéfices attendus
l'an prochain que sur ceux prévus cette année. 
    Grâce entre autres aux baisses d'impôts votées par le
Congrès l'an dernier, les bénéfices des entreprises du Standard
& Poor's 500  .SPX  devraient bondir de 23% en 2018 puis de 10%
supplémentaires en 2019 selon le consensus Thomson Reuters
I/B/E/S.
    Le P/E du S&P 500 calculé sur la base des bénéfices attendus
sur les 12 prochains mois ressort en moyenne à 15 pour les 33
dernières années mais il est supérieur à cette moyenne depuis
plus de deux ans, selon Thomson Reuters Datastream.
    Cette année, ce ratio a culminé à environ 18,5 fin janvier
avant la correction de 10% subie par le marché et il avoisine
aujourd'hui 16,8.
    
    
    
    Les données compilées sur plus de 60 ans montre que la
valorisation du S&P 500 est plus élevée lorsque l'indice des
prix à la consommation (CPI) enregistre une hausse située entre
zéro et 4% que lorsque l'inflation dépasse 4% ou que l'économie
américaine est en déflation, selon Keith Lerner, stratège
marchés de SunTrust Advisory Services. 
    La hausse du CPI n'a pas dépassé 4% depuis environ dix ans. 
    Lorsque la progression de cet indice d'inflation se situe
entre zéro et 2%, le S&P 500 se traite en moyenne sur un P/E de
16,6; entre 2% et 4% de hausse des prix, la moyenne du P/E de
l'indice revient à 16,4. 
    Sur les douze mois à fin août, le CPI a augmenté de 2,7%
selon les statistiques officielles publiées jeudi dernier.
 
    Pour Keith Lerner, un P/E situé entre 16 et 17 correspond à
une valorisation équilibrée, sachant que les tensions
commerciales et d'autres facteurs peuvent provoquer des
fluctuations à l'intérieur de cette fourchette.
    "La manière dont le marché voit les choses, c'est qu'un
niveau de P/E de 16 constitue un support relativement solide",
ajoute-t-il.
    
    
    
    Les responsables de la stratégie actions de Credit Suisse
prévoient de leur côté une augmentation du P/E, qui pourrait
atteindre 18 l'année prochaine. Ils voient ainsi le S&P 500
finir 2019 à 3.350 points, soit en hausse d'un peu plus de 15%
par rapport à son niveau actuel.
    Patrick Palfrey, stratège de la banque, explique que les
baisses d'impôts et d'autres facteurs auront dopé les résultats
2018, ce qui implique que le ralentissement de la croissance des
profits à venir l'an prochain sera à relativiser.
    La croissance des bénéfices courants devrait être proche de
9% à 10% cette année, estime-t-il, donc guère supérieure à celle
de près de 8% attendue par Credit Suisse l'an prochain. 
    De plus, la banque juge faible la probabilité d'une
récession. 
    "L'économie continue d'évoluer sur un rythme très soutenu",
assure Patrick Palfrey.
    Pour expliquer le niveau de P/E supérieur à sa moyenne
historique, plusieurs stratèges mettent aussi en avant
l'évolution de la composition du S&P 500 au fil du temps, avec
un poids accru des entreprises technologiques, mieux valorisées,
qui incite à relativiser l'importance des comparaisons
historiques. 
    Autre facteur à prendre en compte: l'attrait relatif des
actions par rapport aux obligations et à d'autres classes
d'actifs. Par exemple, le rendement des bénéfices, qui
correspond au rapport entre les bénéfices et le cours d'une
action, avoisine actuellement 6%, alors que le rendement des
emprunts d'Etat américains à dix ans  US10YT=RR  n'est que de
3%.
    Une remontée des rendements obligataires modifierait les
termes de cette équation. Mark Hackett, responsable de la
recherche chez Nationwide, estime ainsi qu'un rendement de 4%
pour les Treasuries à dix ans mettrait les actions sous
pression, même s'il précise que ce niveau ne devrait pas être
atteint à court terme.
    "Tout investissement est une compétition pour gagner le
prochain dollar", résume-t-il.
       

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
US stock market valuation over time    https://tmsnrt.rs/2p5ZRyc
Low inflation, high stock valuations     https://tmsnrt.rs/2p5hz4T
Graphique interactif: la valorisation du S&P en fonction du taux
d'inflation    https://tmsnrt.rs/2CTrTq7
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Marc Angrand pour le service français, édité par Blandine
Hénault)
 

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Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 17/09/2018 à 16:55:57.

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