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La valeur du jour à Paris - Renault : la moins-value sur les actions Nissan cédées réduite à 1 milliard
information fournie par AOF 13/12/2023 à 12:00

(AOF) - La cession par Renault Group de 211 millions d'actions pour 764 millions d’euros est désormais effective. A la Bourse de Paris, l’action du constructeur français perd 0,70% à 37,35 euros. Point important, la moins-value de cession, initialement attendue jusqu'à 1,5 milliard d'euros, sera réduite à environ 1 milliard d'euros suite à la décision de Nissan d'annuler la totalité des actions acquises, avec un fort effet relutif. Le chiffre définitif sera connu à l'occasion de la publication des résultats 2023 le 15 février 2024.

Le nombre d'actions cédées est égal au maximum attendu lors de l'annonce de la cession hier. Renault annonce que le flux de trésorerie de 764 millions d'euros provenant de cette opération, également proche du maximum attendu, "couvrira les investissements financiers réalisés par Renault Group en 2023 ainsi que ceux prévus en 2024".

Renault note que la moins-value de cession impactera le résultat net dans les comptes consolidés de Renault Group mais sera néanmoins exclue du résultat net part du groupe pour le calcul du dividende. La transaction n'a pas d'impact fiscal matériel.

À la suite de l'annulation des titres acquis par Nissan, la participation directe de Renault Group passera mécaniquement à 15,79% du capital de Nissan. 24,63% d'actions Nissan seront détenues dans la fiducie française. Conformément au nouvel accord de l'Alliance, Renault Group n'a pas l'obligation de céder les 0,79% dépassant les 15% et Nissan continuera à détenir une participation dans Renault Group de 15%. Les droits de votes de Renault Group et Nissan continueront néanmoins d'être plafonnés à 15%.

UBS précise que lors de la dégradation de sa recommandation à Vendre fin août, il n'anticipait pas de cession d'actions Nissan dans un avenir proche, étant donné la solidité du bilan du constructeur et ses objectifs de free cash flow à moyen terme. Il estime que cette cession pourrait accélérer le retour de Renault à une notation "Investment Grade". Le broker déclare ne pas s'attendre à de nouvelles cessions d'actions Nissan. "D'un point de vue opérationnel, nous ne nous attendons pas à ce que la cession change quoi que ce soit aux projets en cours et futurs annoncés avec Nissan", ajoute-t-il.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Quatrième constructeur automobile mondial créé en 1898 et présent sous les marques Renault, Dacia, LADA, Alpine et Mobilize ;

- Positionnement industriel mondial, avec un chiffre d’affaires de 46,2 Mds€ réalisé pour plus de 50 % hors d’Europe et avec des positions fortes principalement dans les pays suivants : France, Italie, Turquie, Espagne, Belgique-Luxembourg, Roumanie, Maroc et Pologne ;

- Modèle d’affaires : repositionnement sur les véhicules de taille intermédiaire, sur la qualité de l’offre en véhicules électriques ou hybrides et les services flexibles ;

- Capital détenu à 15 % (29,05 % de droits de vote) par l’Etat français, à 15 % par la filiale Nissan, et à3,61 % (5,88 %) par les salariés, le conseil d’administration de 17membres étant présidé par Jean-Dominique Senard, Luca de Meo étant directeur général ;

- Bilan renforcé avec une dette nette réduite à 426 M€, les disponibilités atteignant 15,8 Mds€.

Enjeux

- Stratégie “Renaulution“ en 3 étapes, dont les objectifs seront mis à jour à l’automne 2022 : résurrection jusqu’en 2023 : autonomie des marques, rationalisations des plateformes de 6 à 3, offre “milieu de gamme“ portée à 40 % des revenus contre 15 %, marge opérationnelle de + 3 %, autofinancement libre de 3 Mds€ / rénovation de 2023 à 2025 par le renouvellement des gammes / renaulution : montée en puissance de l’utilisation de l’hydrogène dans les véhicules professionnels avec un objectif de part de marché de 30 % en 2030 ;

- Stratégie d’innovation focalisée sur la connectivité, les services et le véhicule électrique : réseau d’experts, d’innovation labs (Californie, France, Israël), ReKnow Université dédiée à l’électrification, la cybersécurité des données… / partenariats : CEA et les pôles compétitivité Moveo, Sysematic et ID4Car… / projet NeVeOS d’architecture électronique des véhicules / technologie hybride E-TECH et batteries françaises et décarbonées / fonds d’investissement Renault Venture Kapital et Alliance Ventures pour le capital-risque et l’accompagnement de start-up;

- Stratégie environnementale visant la neutralité carbone en 2040 en Europe et en 2050 dans le monde : objectif d’une gamme de véhicules particuliers tous électriques en Europe en 2030 via 23 Mds€ d’investissements d’ici 2027 et 5 plateformes communes / économie circulaire de la mobilité portée par l’usine de Flins ;

- Effet mix produit positif pour le chiffre d’affaires avec le lancement de Arkana, Jogger et Mégane Electric ;

- Vers la filialisation des activités électriques et « software », qui seraient introduites en Bourse, et des activités de traction thermique.

Défis

- Impact du manque de semi-conducteurs : perte de 300 000 véhicules en 2022 ;

- Impact de l’inflation des matières premières compensé par la politique commerciale ;

- Impact de la guerre Russie-Ukraine : perte nette de 2,3 Mds€ des activités abandonnées mais réduction de la dette ;

- Lancement opérationnel de Mobilize, regroupant les services de mobilité, énergie, financement, assurances et maintenance, visant 20 % des ventes en 2030 ;

- Après une stabilité du chiffre d’affaires et un triplement , hors impact russe, du bénéfice net au 1 er semestre, objectifs 2022 révisés en hausse : autofinancement opérationnel de + 1,5 Md€ et marge opérationnelle de + 5 %.

En savoir plus sur le secteur "Constructeurs automobiles"

Un marché français en forme

Le marché automobile français a enregistré son dixième mois consécutif de croissance en octobre 2023 avec 152383 immatriculations de véhicules particuliers neufs (+22% sur un an). Il a progressé de 16,49 % sur les 10 premiers mois de 2023, avec 1,44 million d'immatriculations, quasiment autant qu'en 2022 (1,52 million) mais bien moins que le niveau de 2019 (2,2 millions). Toutefois les indicateurs prévisionnels ne sont pas bons car les nouvelles commandes se sont repliées de 13 % à fin septembre 2023. Le ralentissement des commandes s'expliquerait par l'inflation, la hausse des taux d'intérêt, et une gestion plus prudente de leur trésorerie par les entreprises (la moitié du marché). Si Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel, Jeep) reste le leader du marché français, avec une part de marché supérieure à 28%, le groupe Renault (Renault, Dacia, Alpine) a bénéficié de belles performances en octobre 2023, avec près de 31% de nouvelles immatriculations supplémentaires sur un an. Le groupe français représente 24,6 % du marché des voitures de particuliers.

Valeurs associées

51.22 EUR Euronext Paris -1.35%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 13/12/2023 à 12:00:00.

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1 commentaire

  • 13 décembre 14:00

    détruit la valeurs des actionnaire


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