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La valeur du jour à Paris Vivendi : des résultats au beau fixe masquent un projet de scission encore flou
information fournie par AOF 08/03/2024 à 11:19

(AOF) - Plus forte baisse du CAC 40, Vivendi fléchit de 1,56% à 10,09 euros au lendemain de la publication de ses résultats annuels qui sont ressortis globalement conformes aux attentes. Le géant des médias et de la communication a publié un bénéfice net de 405 millions d'euros après une perte de 1,01 milliard d'euros un an auparavant. L'Ebita ajusté ressort en croissance de 7,5% sur un an, à 934 millions d'euros grâce notamment à la progression de groupe Canal+ et d'Havas, ainsi qu'à la consolidation de Lagardère depuis le 1er décembre 2023.

Le chiffre d'affaires s'affiche à 10,510 milliards d'euros, en progression de 9,5%.

Le groupe Vivendi, qui a été promu au sein de l'indice CAC 40 il y a trois mois, a bénéficié du dynamisme de Canal + dont les revenus ont augmenté de 3,2% sur un an, à plus de 6 milliards d'euros avec, à la clé, 900000 nouveaux abonnés.

Canal + ne cache pas ses ambitions internationales en lorgnant l'ensemble du capital du mastodonte sud-africain de la télévision MultiChoice, après avoir relevé son offre de près de 20%, un mois après le rejet de sa première proposition.

"Studio Canal a été particulièrement performant avec une croissance de 12,7%", relève UBS, également satisfait des performances d'Havas.

Le groupe de communication a enregistré une hausse de 3,9% de son chiffre d'affaires, à 2,9 milliards d'euros.

Les autres activités du groupe accusent toutefois un repli, notamment les magazines de Prisma Media (309 millions d'euros, -3,4%) et les jeux vidéo de Gameloft (311 millions d'euros, -3%).

Le flou persiste sur le projet de scission

Au 31 décembre 2023, l'endettement financier net de Vivendi s'élève à 2,839 milliards d'euros (dont 812 millions d'euros chez Vivendi hors Lagardère et 2,027 milliards d'euros chez Lagardère), contre un endettement financier net de 860 millions d'euros au 31 décembre 2022.

Vivendi propose le versement d'un dividende de 0,25 euro au titre de l'exercice écoulé, un niveau stable par rapport à 2022.

Le groupe a, par ailleurs, indiqué poursuivre l'étude de faisabilité de son projet de scission en quatre sociétés cotées : Canal+, Havas, une société regroupant édition et distribution (Lagardère et Prisma Media) ainsi qu'une société d'investissement.

Pour ce faire, l'opération nécessiterait entre 12 et 18 mois. "Nous ne disposons de peu d'informations supplémentaires sur la scission annoncée", déplore UBS. "Leurs premières conclusions suggèrent qu'il y aura peu d'impôts à payer au niveau de Vivendi, mais cela reste à confirmer", ajoute l'analyste.

"Ce projet, s'il se réalisait, serait créateur de valeur pour toutes les parties prenantes du groupe et permettrait de constituer des pure players indépendants dotés des moyens humains et de l'agilité financière nécessaires, à même de mener leur propre trajectoire de croissance dans un contexte international marqué par de nombreuses opportunités d'investissement", précise Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Holding de 3 pôles, la culture avec Editis, le divertissement culturel avec Canal Group, DailyMotion et Gameloft, et les médias avec Havas Group et Prisma Media ;

- Revenus de 9,6 Md€ générés par le groupe Canal + (60 %), par Havas (24 %) et Editis (9 %) ;

- Modèle d’affaires « Creation Unlimited » visant à devenir n° 1 mondial dans les contenus, les médias et la communication en accélérant la croissance des métiers, investissant à long terme, créant des synergies entre métiers et valorisant les catalogues ;

- Capital contrôlé à 27,03 % et 29,73 % des droits de vote par le Groupe Bolloré, le conseil de surveillance de 13 membres étant présidé par Yannick Bolloré ;

- Bilan exempt de dettes avec une trésorerie nette de 348 M€, des fonds propres de 19,2 Md€.

Enjeux

- Stratégie fondée sur la valorisation des propriétés intellectuelles et des contenus par franchises, « live » (festivals), sur la pénétration des marchés africains, indien et chinois et sur la distribution en ligne via Dailymotion ;

- Bonne visibilité de l’activité, les abonnements représentant près des 2/3 des revenus ;

- Stratégie d’innovation fondée sur l’émergence de créateurs locaux, sur l’offre de plateformes et d’incubateurs de création dans plusieurs pays et sur l’investissement dans des sociétés innovantes ;

- Stratégie environnementale « Creation for the future » : objectif de neutralité carbone avec une baisse de 30 % dès 2025 /économie circulaire, dès l’écoconception ;

- Pénétration de la Chine après la cession de 10 % d’UMG à Tencent avec l’acquisition de Front Network;

- Règlement du conflit avec Mediaset (près de 29 % du capital mais droits de vote faibles) et Fininvest.

En savoir plus sur le secteur des Médias

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Après avoir bataillé pour que les géants de la tech les rémunèrent au titre des droits voisins, les éditeurs de presse s'inquiètent de l'utilisation de leurs données au profit de l'intelligence artificielle (IA). L'IA générative se nourrit des informations qu'elle trouve sur internet, dont celles des médias. Ces derniers peuvent cependant empêcher l'utilisation de leurs données par une IA grâce à la directive européenne de 2019 et sa traduction en droit français, qui encadrent la recherche de textes et de données. Toutefois cela reste théorique. En attendant, certains acteurs spécialisés du monde de l’édition s’emploient à rassurer les investisseurs après la perte de valeur en bourse de certaines entreprises. Ainsi les spécialistes de l'information professionnelle, ou éditeurs de publications académiques, tels que RELX, Pearson ou Wolters Kluwer multiplient les messages rassurants et présentent l’IA davantage comme une opportunité qu’une menace en soulignant qu’ils utilisent eux-mêmes l’IA. Les analystes restent généralement confiants sur ces acteurs de l’édition spécialisée car leur solide atout repose sur la fiabilité des informations qu’ils transmettent, ce qui est encore loin d’être le cas de l’IA. Pour le moment…

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