(AOF) - A Londres, Berkeley Group Holdings fléchit de 1,21% à 3 924 pence. Le constructeur britannique de maisons haut de gamme tient son assemblée générale annuelle ce vendredi au cours de laquelle il doit annoncer à ses actionnaires qu'il prévoit de dégager un bénéfice avant impôt d'au moins 1,05 milliard de livres sterling pour l'exercice en cours et le suivant, qui s'achèvera le 30 avril. Pour l'exercice 2023, l'entreprise basée à Cobham, dans le Surrey, avait annoncé un bénéfice avant impôts de 604 millions de livres sterling.
Berkeley Group Holdings a confirmé ses prévisions de bénéfices pour 2024 et 2025 malgré une baisse des réservations de 35% sur les quatre premiers mois de son exercice annuel qui commence en mai. Le groupe a par ailleurs noté une dégradation du contexte commercial face à l'envolée des coûts d'emprunt.
Outre-Manche, la construction de logements a continué à se contracter, avec un PMI de 40,7 - la deuxième baisse la plus rapide depuis mai 2020.
"En ce qui concerne le marché des ventes, les demandes sont restées à des niveaux similaires au cours des quatre derniers mois, mais la valeur des réservations de ventes privées sous-jacentes est inférieure d'environ 35 % au taux de l'année dernière, ce qui reflète la forte volatilité macroéconomique et politique. Les prix restent résistants et supérieurs aux niveaux de notre plan d'affaires, en raison de l'offre limitée de logements neufs et de seconde main sur le marché, tandis que les taux d'annulation sont stables", a déclaré Berkeley.
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Double peine pour le secteur
La Fédération française du bâtiment (FFB) a récemment alerté sur l'effondrement du marché des logements neufs. Sur les huit premiers mois de 2022, les ventes du marché de la maison neuve en secteur diffus se sont écroulées de 26,8% sur un an. Quant aux ventes de maisons neuves en secteur groupé, les ventes aux particuliers ont chuté de 17,3 % sur un an au premier semestre, tandis que les ventes aux institutionnels ont reculé de 23 %. La tendance est la même pour les mises en vente de logements collectifs, en repli de 9,8%.
Ces mauvaises tendances s'accompagnent d'un recul des investissements publics, alors que les remboursements de PGE débutent. Du fait d'un manque de visibilité, les collectivités locales préfèrent mettre en suspens certains projets. Elles doivent également affronter une baisse de leurs ressources et une augmentation significative des coûts de l'énergie et des travaux. Or les investissements les plus importants sont généralement réalisés durant les troisième et quatrième années de mandat des collectivités, c'est-à-dire en 2023 et 2024. Cela représente donc un manque à gagner important pour le secteur.
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