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Le vice-Premier ministre chinois demande plus de soutien à l'économie
information fournie par Reuters 13/06/2019 à 09:56

    par Zheng Li et David Stanway
    SHANGHAI, 13 juin (Reuters) - Les autorités chinoises de
régulation devraient accroître le soutien à l'économie et
assurer le maintien d'amples liquidités dans le système
financier, a déclaré jeudi le vice-Premier ministre Liu He,
laissant entendre que de nouvelles mesures sont en préparation
pour soutenir l'activité économique mise à mal par les tensions
commerciales avec les Etats-Unis. 
    Pékin dispose de nombreux outils pour répondre aux défis qui
se présentent, a expliqué Liu lors d'une conférence financière à
Shanghai.
    Les mesures de soutien déjà annoncées depuis l'an dernier, y
compris six baisses du taux de réserves obligatoires des
banques, n'ont pas empêché la croissance chinoise de ralentir
sérieusement et l'escalade du mois dernier dans le conflit
commercial fait désormais craindre une récession mondiale.
    L'annonce mardi d'une croissance du crédit bancaire
inférieure aux attentes en mai a renforcé les anticipations de
nouvelles mesures d'assouplissement monétaire, venant après des
chiffres montrant une contraction de l'activité manufacturière
et un décrochage des importations.  
    "A l'heure actuelle, nous subissons certes des pressions
externes, mais ces pressions externes nous aideront à développer
nos capacités d'innovation", a assuré Liu He, qui est aussi le
principal négociateur chinois dans les discussions avec les
Etats-Unis.
    Le gouvernement présentera d'autres mesures fortes pour
promouvoir les réformes et l'ouverture, a-t-il ajouté.
    Yi Gang, le gouverneur de la Banque populaire de Chine
(BPC), avait affirmé de son côté la semaine dernière qu'il
restait une "marge énorme" pour faire des ajustements de
politique en cas de besoin.
    Dans son numéro de jeudi, le journal China Daily, citant des
économistes, écrit que la Chine va ajuster ses conditions de
crédit dans les prochaines semaines, y compris en réduisant ses
taux d'intérêt ou le niveau des réserves obligatoires des
banques, pour contrer les "risques baissiers" en cas d'escalade
des tensions commerciales.  
    De nouvelles baisses du ratio de réserves obligatoires (RRR)
étaient déjà attendues cette année, surtout après le regain de
tension du mois dernier quand Washington et Pékin ont relevé
coup sur coup leurs droits de douane, avec la menace d'autres
tarifs par les Américains. 
    
    AU TOUR DES TAUX DIRECTEURS ?
    Si la BPC a réduit à six reprises le RRR depuis le début
2018 et guidé aussi les taux à court terme à la baisse, elle
s'est gardée jusqu'à présent de toucher à ses taux d'intérêt
directeurs, contrairement à ce qui s'était produit lors de
précédentes phases de ralentissement.
    Certains économistes pensent maintenant qu'une ou plusieurs
baisses de taux deviennent envisageables si les tensions
commerciales s'accentuent encore et dans l'hypothèse où la
Réserve fédérale américaine commencerait à réduire ses taux de
son côté.
    Mais un assouplissement monétaire d'ampleur, en plus de ses
effets sur la dette, pourrait aussi favoriser des sorties de
capitaux et mettre le yuan sous pression.
    La devise chinoise s'est dépréciée de près de 3% depuis
l'escalade du mois de mai et elle se rapproche du niveau très
surveillé des 7 pour un dollar, un seuil qui n'a plus été touché
depuis la crise financière mondiale une décennie plus tôt.
 CNY=CFXS 
    "La Chine est capable de (...) maintenir le yuan
fondamentalement stable à des niveaux raisonnables et
équilibrés", a déclaré Pan Gongsheng, le patron de
l'Administration d'Etat des changes, lors de la même conférence
à Shanghai.
    Pékin vise une expansion de 6 à 6,5% cette année, ce qui
marquerait une nouvelle décélération après la croissance de 6,6%
enregistrée en 2018, la plus faible depuis près de 30 ans.
    Les analystes de Bank of America Merrill Lynch n'excluent
pas un ralentissement à 5,8% cette année puis 5,6% en 2020 si la
guerre commerciale s'intensifie, ce à quoi Pékin répondra selon
eux avec quatre baisses de taux directeurs, davantage de
réductions des réserves obligatoires, des aides à la
consommation et des mesures pour stabiliser l'emploi.  
    En mai, Washington a porté à 25% les droits de douane sur
l'équivalent de 200 milliards de dollars (177 milliards d'euros)
d'importations chinoises, ce à quoi Pékin a répliqué en relevant
ses tarifs sur 60 milliards de dollars de produits américains.
    Dans la foulée, le président Donald Trump a menacé de taxer
300 milliards de dollars de produits chinois supplémentaires
mais il a indiqué la semaine dernière qu'il attendrait pour cela
le sommet du G20 de la fin du mois, où il s'attend à rencontrer
son homologue chinois Xi Jinping.

 (Véronique Tison pour le service français, édité par Marc
Joanny)
 

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