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Mort de l'émir du Koweït, le prince cheikh Meshal lui succède
information fournie par Reuters 16/12/2023 à 14:15

L'émir du Koweït, cheikh
Nawaf al-Ahmad al-Sabah, est mort samedi à l'âge de 86 ans,
selon la cour royale, un peu plus de trois ans après avoir pris
la tête de l'Etat pétrolier du Golfe, allié des États-Unis.
    La cause de son décès n'a pas été précisée dans l'immédiat.
L'émir avait été admis à l'hôpital fin novembre en raison de ce
que l'agence de presse de l'État décrivait à l'époque comme un
problème de santé urgent, tout en indiquant que son état était
stable.
    Le prince héritier cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah, 83 ans,
dirigeant de facto du Koweït depuis 2021, date à laquelle
l'émir, de santé fragile, a cédé l'essentiel de ses fonctions, a
été désigné comme successeur.
        Nawaf al-Ahmad al-Sabah était devenu émir en septembre
2020 à la suite du décès de son frère, cheikh Sabah, qui avait
régné pendant plus d'une décennie et façonné la politique
étrangère de l'État pendant plus de 50 ans, contribuant en
particulier à la reconstruction du Koweït après l'invasion
irakienne de 1990.
  
        Nawaf al-Ahmad al-Sabah était considéré par les
diplomates comme un bâtisseur de consensus, même si son règne a
été marqué par une impasse entre le gouvernement et le Parlement
élu, qui a entravé des réformes structurelles essentielles dans
l'État du Golfe riche en pétrole. Ces derniers mois, le
consensus est revenu entre le gouvernement et le Parlement.
  
        Le Koweït, qui détient les septièmes réserves de pétrole
au monde, est limitrophe de l'Arabie saoudite et de l'Irak et se
situe de l'autre côté du Golfe, face à l'Iran.
  
        Depuis son arrivée au pouvoir, la politique étrangère de
cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah avait permis d'équilibrer les
liens avec ces voisins. En matière de politique intérieure, huit
gouvernements ont été formés sous son règne.
  
        En vertu de la constitution koweïtienne, le prince
héritier devient automatiquement émir, mais n'accède au pouvoir
qu'après avoir prêté serment devant le Parlement. Le nouvel émir
a jusqu'à un an pour désigner un héritier.
  
        Selon les analystes et les diplomates, cheikh Nawaf et
cheikh Meshal ont tous deux semblé renforcer l'alignement du
Koweït sur la puissance régionale que constitue l'Arabie
saoudite.
  
        
  
        ARABIE SAOUDITE ET CHINE VUES COMME PRIORITAIRES
  
        En prenant la tête du membre de l'Opep, cheikh Mehshal
devrait préserver les principales politiques étrangères du
Koweït, notamment le soutien à l'unité arabe du Golfe, aux
alliances occidentales et aux bonnes relations avec Riyad -
considérées pour lui comme une priorité absolue.
  
        Il pourrait également chercher à élargir sa coopération
avec la Chine, qui veut jouer un rôle plus important dans la
région, en particulier après que Pékin a parrainé en mars un
accord normalisant les relations entre l'Iran et l'Arabie
saoudite.
  
        Cheikh Meshal a signé plusieurs accords économiques lors
d'une visite en Chine en septembre, alors qu'il assistait à la
cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques asiatiques.
  
        "Il souhaite la stabilité et souligne en particulier
l'importance des relations du Koweït avec l'Arabie saoudite", a
déclaré une source koweïtienne, ajoutant que cheikh Meshal était
préoccupé par la situation et les conflits régionaux.
  
        Un diplomate occidental l'a décrit comme un lève-tôt
doté d'un style de travail méthodique. "Il fait attention aux
détails, parfois aux très petits détails", a déclaré le
diplomate.
  
        Alors que cheikh Sabah était plus proche du travail
diplomatique, cheikh Meshal a davantage de liens avec l'armée,
a-t-il ajouté.
  
        Cheikh Meshal a été chef adjoint de la Garde nationale
de 2004 à 2020 et chef de la sécurité de l'État pendant 13 ans
après avoir rejoint le ministère de l'Intérieur dans les années
1960.
  
        Marié et père de cinq fils et sept filles, il est le
septième fils de l'ancien dirigeant Ahmed al-Jaber et le frère
de trois anciens dirigeants, cheikh Jaber al-Ahmad, cheikh Sabah
al-Ahmad et cheikh Nawaf al-Ahmad.
  
        
  
        LUTTES DE FACTIONS 
  
        Le choix du prince héritier et du premier ministre par
le nouvel émir - qui devra gérer les relations souvent houleuses
entre le gouvernement et le Parlement - sera suivi de près, car
la jeune génération de la famille régnante du Koweït se bouscule
pour s'imposer.
  
        Ces luttes de factions au sein de la famille al Sabah se
sont souvent déroulées au Parlement, les candidats à la
succession constituant leurs propres capital politique et base
nationale.
  
        Avant de céder la plupart de ses fonctions
constitutionnelles à son héritier désigné, cheikh Nawaf a tenté
d'obtenir une détente sur la scène politique intérieure,
notamment en accordant une amnistie aux dissidents longtemps
réclamée par les figures de l'opposition.
  
        Mais le blocage a persisté et cheikh Meshal a tenté de
mettre fin aux querelles politiques cette année en dissolvant le
Parlement et en organisant des élections anticipées en juin.
  
        Le Koweït interdit les partis parlementaires, mais reste
l'un des États les plus libéraux de la région sur le plan
politique, avec un débat politique vif et l'assemblée
législative élue la plus puissante de la région, qui comprend
des sunnites, des chiites, des libéraux et des islamistes.
  

 (Reportage Ahmed Hagagy, Clauda Tanios et Adam Makary ; rédigé
par Alexander Cornwell, version française Benjamin Mallet)

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