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OCDE-L'aide publique au développement en baisse en 2018
information fournie par Reuters 10/04/2019 à 18:14

    * Baisse de 2,7% de l'APD globale l'an passé
    * Un recul lié à celui de l'accueil des réfugiés
    * L'OCDE s'inquiète qu'il s'ajoute à la baisse de l'aide
privée
    * Hausse de 4,4% de l'APD de la France, qui stagne en
relatif

    PARIS, 10 avril (Reuters) - L'aide publique au développement
(APD) des économies avancées a globalement diminué l'an passé, y
compris à destination des pays qui en ont le plus besoin en
Afrique, selon les données publiées mercredi par l'Organisation
de coopération et développement économiques (OCDE). 
    Elle s'est élevée à 153 milliards d'euros, selon une
nouvelle méthode de calcul dite de l'"équivalent don" qui prend
en compte les dons (83% du total) et les efforts consentis par
les pays riches sous forme de conditions préférentielles des
crédits accordés aux Etats les plus pauvres.
    L'APD calculée selon l'ancienne méthode, fondée sur les flux
financiers (dons + prêts nets des remboursements), se serait
élevée à 149,3 milliards d'euros en 2018, soit une baisse de
2,7% par rapport à 2017.
    Cette baisse "s’explique en grande partie par une diminution
de l’aide affectée à l’accueil des réfugiés, du fait du reflux
du nombre d’arrivées et du durcissement des règles permettant de
décompter des budgets d’aide publique certaines des dépenses
relatives aux réfugiés", souligne l'OCDE.
    La seule APD bilatérale consentie en faveur des pays les
moins avancés a diminué de 3% en termes réels, l’aide à
l’Afrique de 4%, et l’aide humanitaire de 8%, précise encore
l'organisation.
    Les dépenses ont augmenté dans 17 pays donneurs, la Hongrie
(+20,7%), l’Islande (+17,4%) et la Nouvelle-Zélande (+25,6%)
enregistrant les hausses les plus marquées. Pour la France,
elles ont progressé de 4,4% à 10,3 milliards d'euros.
    L’APD a en revanche reculé dans 12 pays, imputable dans
certains cas à une baisse du nombre d’arrivées de réfugiés, les
replis les plus marqués ayant été observés en Autriche (-11,7%),
 Finlande (-14,6%), Grèce (-14,5%), Italie (-21,3%), Japon
(-13,4%) et au Portugal (-15,6%).
    Le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, s'est déclaré
inquiet du recul de l'APD "car il fait suite à des données
montrant que les apports privés en faveur du développement
diminuent également".
    
    ENGAGEMENTS NON TENUS
    "Les pays donateurs ne tiennent pas leur engagement en
faveur d’une augmentation du financement du développement pris
en 2015, ce qui augure mal de notre capacité à concrétiser les
objectifs de développement durable à l’horizon 2030", a-t-il
dit.
    L'APD calculée selon la nouvelle méthode a représenté 0,31 %
du revenu national brut (RNB) combiné des pays donateurs du Cad
(Comité d'aide au développement), encore bien loin de l’objectif
de 0,7%. 
    Seuls cinq pays – Danemark, Luxembourg, Norvège, Royaume-Uni
et Suède – ont atteint ou dépassé cet objectif. La Turquie et
les Emirats arabes unis, qui sont des donneurs non membres du
Cad et dont l’APD n’entre pas dans le calcul de l’aide totale du
Comité, ont consenti 1,10% et 0,95% de leur RNB.
    La France se situe à 0,43%, un ratio inchangé d'une année
sur l'autre. Dans un communiqué, les ministères des Affaires
étrangères et de l'économie rappellent l'objectif fixé par le
président Emmanuel Macron d’atteindre 0,55% du RNB d’ici 2022.
    Tout en saluant la hausse en volume pour la quatrième année
d'affilée de l'APD de la France, la coordination Sud (Solidarité
urgence développement, qui fédère près de 170 ONG) a souligné
que "tenir les engagements présidentiels nécessite de se
mobiliser bien plus".
    Dans un communiqué, elle réclame qu'une augmentation des
crédits budgétaires soit inscrite dans la future loi
d'orientation et de programmation relative à la politique de
développement solidaire et de lutte contre les inégalités
mondiales.
    "Il faut inscrire l’augmentation budgétaire dans la loi,
c’est une opportunité historique pour le gouvernement afin de
confirmer ses ambitions", a déclaré Philippe Jahstan, président
de Coordination Sud.
    
    L'étude de l'OCDE https://bit.ly/2WXBbqk

 (Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)
 

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