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Quels facteurs peuvent influencer les marchés en 2024 ?
information fournie par Café de la Bourse 20/05/2024 à 11:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Alors que les marchés en ce deuxième trimestre 2024 se maintiennent relativement proches de leurs plus hauts historiques, de nombreux facteurs pourraient bouleverser un équilibre assez précaire.

Retrouvez dans cet article les différents événements qui pourraient avoir de fortes répercussions sur les marchés financiers.

Les politiques monétaires des banques centrales

La situation est très différente des deux côtés de l'Atlantique. Alors qu'en Europe l'inflation a considérablement ralenti jusqu'à se rapprocher de la barre fatidique des 2 %, l'économie aussi connaît un fort ralentissement, deux éléments qui devraient pousser la Banque Centrale Européenne à baisser ses taux directeurs très prochainement. Aux États-Unis en revanche la situation est très différente et l'économie américaine reste relativement robuste, avec un marché de l'emploi qui résiste, et une inflation qui peine à redescendre, deux éléments qui plaident en faveur d'un report de l'assouplissement monétaire. Résultat : il est désormais fort probable que la Fed baisse ses taux directeurs en septembre seulement.

Cette dichotomie entre les marchés européens et américains se traduira par une politique monétaire différente entre les deux zones géographiques.

Les marchés américains vont donc encore devoir composer, pour quelques mois au moins, avec un maintien des taux élevés. Cela signifie que le marché obligataire bénéficiera d'une forte attractivité, les taux élevés ayant une incidence directe sur le coupon des obligations nouvellement émises. Sur le marché actions, les taux élevés favorisent les valeurs défensives, mais aussi les valeurs bancaires qui voient leur produit net bancaire grimper dans un contexte de taux élevés.

Côté européen, la banque centrale devrait abaisser ses taux dès la fin du premier semestre, ce qui devrait favoriser le marché actions et notamment les valeurs growth et les valeurs de la Tech qui financent leur développement avec en partie du crédit. La logique est la même pour les small et midcaps, avantagées par des taux bas, ces sociétés étant généralement plus consommatrices de crédit que les poids lourds de la cote bien installés avec un flux de trésorerie stable et une R&D parfois assez peu développée. Elles bénéficieraient donc en cas de baisse des taux d'une diminution des coûts de financement.

Les résultats des entreprises

Évidemment, la macro-économie ne fait pas tout et il faudra suivre de très près la micro, qui aura elle aussi avoir son rôle à jouer dans le maintien ou non des marchés financiers sur ses sommets.

Rappelons que les très bons résultats du dernier trimestre 2023 ont en partie conduit à porter les indices boursiers mondiaux sur leurs niveaux de valorisation actuels. La saison des résultats du T1 2024 sera déterminante pour la suite, surtout quand on voit comme les entreprises émettant un profit warning peuvent être sanctionnées.

Pour l'instant, les résultats sont plutôt mitigés. Par exemple, sur le CAC 40, les bons résultats de LVMH et L'Oréal ont été salués par les marchés tandis que les chiffres décevants de Kering ont été très mal accueillis. Du côté US, Meta a déçu les investisseurs, quand les résultats de Tesla, plutôt décevants, ont bien été accueillis par les marchés en raison de la volonté d'Elon Musk de développer des voitures plus abordables. Il est encore un peu tôt pour déterminer si la saison des résultats du T1 2024 est un bon cru ou non. Mais on peut d'ores et déjà envisager les différents cas de figure.

Un effondrement des résultats pourrait provoquer une récession tandis que le maintien de très bons résultats pourrait pousser les marchés à s'installer sur de nouveaux plus hauts. Bien entendu, des résultats mitigés renforceraient l'importance des autres facteurs qui peuvent actuellement influencer les marchés financiers et dont nous allons poursuivre l'exposé.

Les tensions au Moyen-Orient et ailleurs

La guerre en Ukraine se poursuit depuis maintenant plus de 2 ans. Depuis l'attaque d'Israël par le Hamas le 7 octobre et les représailles de l'État hébreu, la crainte d'un embrasement de la région, notamment avec l'implication de l'Iran dans le conflit, inquiète les opérateurs de marché. Les tensions géopolitiques sont nombreuses en ce début d'année 2024 et les marchés financiers surveillent avec intérêt tout développement dans les conflits majeurs qui se jouent actuellement.

Une escalade dans les conflits s'accompagnerait très certainement d'une progression des cours de Bourse des actions du secteur de la défense, notamment aux États-Unis premier exportateur d'armes au monde, mais aussi en Europe et en France, 2ème exportateur d'armes au monde après les États-Unis, avec des fleurons de l'armement comme Thalès par exemple.

Notez aussi qu'en cas d'incertitude géopolitique, l'or tend à s'apprécier, c'est d'ailleurs l'une des explications au boom de l'or depuis octobre 2023, l'once d'or a dépassé les 2 000 dollars pour aller décrocher de nouveaux records historiques aux alentours des 2 400$. En cas d'intensification des tensions géopolitiques, le cours de l'or devrait vraisemblablement progresser et, à l'inverse, en cas de détente, le cours du précieux métal jaune pourrait bien descendre.

Enfin, la situation au Moyen-Orient a aussi une incidence très forte sur le cours du pétrole. Toute anticipation d'escalade du conflit alimente la hausse des cours du baril tandis que les signes de détente entraînent une baisse des prix de l'or noir. Il nous semble cependant que la nouvelle position des États-Unis sur le marché pétrolier écarte le risque de choc pétrolier. Les US produisent non seulement assez de pétrole pour leur propre consommation mais sont également exportateur d'or noir, une situation qui rend impossible un scénario de choc pétrolier tel qu'on a pu le connaître dans les années 70 par exemple.

Les élections américaines et les autres

Le dernier élément à bien prendre en compte pour appréhender les marchés en 2024, ce sont les potentiels bouleversements politiques induits par les élections. En effet, 2024 est une année électorale majeure au niveau planétaire. Plus de la moitié de la population du globe est appelée aux urnes. Si des simulacres d'élection comme en Russie par exemple ont lieu, d'autres pays démocratiques peuvent voir leurs dirigeants changer et des basculements sont possibles. On pense bien sûr aux États-Unis notamment au duel Biden-Trump, mais aussi aux élections au Brésil, au Mexique, en Inde, en Indonésie, … et plus proche de nous aux élections européennes

Ces élections sont là encore synonymes d'incertitude et pourraient de ce fait faire grimper les cours de l'or.

Soulignons également que ces élections pourraient même avoir des répercussions sur la politique monétaire d'une grande banque centrale. Il est fréquent que les banques centrales évitent de faire des changements majeurs dans la politique monétaire juste avant les élections pour ne pas influencer le processus électoral. Et donc, il se pourrait que la Fed reporte sa baisse des taux à la fin de l'année pour la faire intervenir après les élections.

1 commentaire

  • 20 mai 11:03

    J'ai demander à mon facteur il as dit qu'il n'était pas au courant.


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