Unibail-Rodamco-Westfield : bénéfice récurrent 2023 en hausse de 5,2% à 1,41 md EUR, objectifs dépassés

information fournie par Boursorama avec AFP •08/02/2024 à 10:54

( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JUSTIN SULLIVAN )

Le gestionnaire de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW) a publié jeudi un résultat net récurrent, son indicateur de référence, en hausse de 5,2% à 1,41 milliard d'euros, dépassant les objectifs qu'il s'était fixés.

La foncière franco-néerlandaise présente un résultat net récurrent ajusté par action de 9,62 euros, plus que l'objectif qu'il s'était fixé début 2023 entre 9,30 et 9,50 euros.

Pour 2024, URW s'attend à un résultat net récurrent ajusté compris entre 9,65 et 9,80 euros par action.

Le groupe espère profiter de la livraison de projets, dont un grand centre commercial à Hambourg, et des Jeux olympiques de Paris, dont certaines épreuves vont se dérouler dans ses palais des congrès (boxe à Villepinte, tennis de table et handball Porte de Versailles).

Le résultat net, moins représentatif des performances d'une foncière dont le modèle économique consiste à louer des bâtiments qu'elle possède, présente une perte de 1,63 milliard d'euros, du fait notamment de la perte de valeur d'actifs aux Etats-Unis et en Angleterre.

Malgré cela, le groupe, qui avait renoncé à verser des dividendes ces dernières années pour donner la priorité à son désendettement, va proposer à ses actionnaires un versement de 2,50 euros par action.

Il affiche une dette nette financière de 19,8 milliards d'euros, en baisse de 950 millions en un an, grâce à la poursuite de son plan de cessions.

Le président du directoire Jean-Marie Tritant s'est félicité lors d'une conférence téléphonique d'être passé "sous les 20 milliards d'euros pour la première fois depuis 2018".

Cette année-là, Unibail-Rodamco avait acheté le groupe australien Westfield et son portefeuille de centres commerciaux aux Etats-Unis, un investissement colossal qu'il n'a jamais vraiment digéré.

Cette décision avait causé une crise au sein du groupe, une fronde d'actionnaires aboutissant à un renversement de la direction.

En réponse, le groupe s'était engagé à un important plan de cessions qu'il a en partie mis en place, malgré plusieurs reports.

Fin 2023, il avait cédé pour 3,6 milliards d'euros d'actifs en Europe, sur les 4 milliards promis.

La "réduction radicale" de son exposition au marché américain, plusieurs fois reportée du fait de conditions de marché défavorables, se fera "très certainement au-delà de 2024", une fois que les taux d'intérêt seront plus propices, a affirmé à l'AFP Jean-Marie Tritant.