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USA-Ralentissement confirmé de la croissance au 2e trimestre
information fournie par Reuters 29/08/2019 à 16:05

    * La croissance révisée à 2,0% en rythme annualisé au T2
    * L'estimation de la consommation des ménages revue à la
hausse
    * L'investissement des entreprises en baisse
    * Le ralentissement semble s'être poursuivi en juillet

 (Avec précisions, contexte, estimation du déficit commercial de
juillet, inscriptions hebdomadaires au chômage)
    par Lucia Mutikani
    WASHINGTON, 29 août (Reuters) - La croissance de l'économie
américaine a ralenti au deuxième trimestre, montrent les
statistiques officielles publiées jeudi, mais le dynamisme de la
consommation des ménages, au plus haut depuis quatre ans et
demi, et la bonne santé du marché du travail pourraient tempérer
les craintes de récession qui perturbent les marchés.
    Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 2,0% en rythme
annualisé, a annoncé le département du Commerce, contre 2,1% en
première estimation. Sur janvier-mars, la croissance américaine
avait atteint 3,1%. Le premier semestre 2019 se solde ainsi par
une croissance de 2,6%. 
    La révision annoncée jeudi est conforme aux attentes des
économistes interrogés par Reuters.
    La phase actuelle d'expansion, entrée dans sa onzième année,
semble menacée par la guerre commerciale ouverte avec la Chine
par l'administration Trump, qui pèse sur l'investissement des
entreprises et la production manufacturière.
    La détérioration des relations commerciales entre les deux
premières économies du monde inquiète les marchés boursiers et a
favorisé l'inversion de la courbe des rendements obligataires
américains, un phénomène rare considéré comme un signal
avant-coureur de récession.
    Si les indicateurs récents sur l'activité du secteur
manufacturier et de l'immobilier suggèrent un nouveau
ralentissement de la croissance au début du troisième trimestre,
la consommation reste soutenue, favorisée par la faiblesse du
chômage, au plus bas depuis près de 50 ans.
    Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a jugé
vendredi dernier que la situation économique restait "favorable"
mais il a ajouté que la banque centrale agirait de manière
"appropriée" pour assurer la poursuite de la croissance, ce qui
pourrait la conduire à baisser de nouveaux les taux en
septembre.
    Pour l'ensemble de cette année, en prenant en compte
l'impact de la guerre commerciale et un impact de plus en plus
faible de la réforme fiscale mise en oeuvre l'an dernier par
l'administration Trump, les économistes prévoient en moyenne une
croissance d'environ 2,5%, donc inférieur à l'objectif de 3%
affiché par la Maison blanche.
    
    LE RALENTISSEMENT RESTE MODÉRÉ
    Au deuxième trimestre, la croissance de la consommation des
ménages, qui représente plus des deux tiers de l'activité
économique aux Etats-Unis, a atteint 4,7% en rythme annualisé
sur avril-juin, son niveau le plus élevé depuis le quatrième
trimestre 2014. Elle avait initialement été estimée à 4,3%.
    Les chiffres du département du Commerce montrent aussi que
le déficit commercial s'est creusé à 982,5 milliards de dollars
au deuxième trimestre contre 978,7 milliards en première
estimation. Le commerce extérieur affiche ainsi une contribution
négative de 0,72 point de pourcentage à l'évolution du PIB,
contre 0,65 point estimé initialement.
    La croissance des stocks a été révisée en baisse à 69,0
milliards de dollars au deuxième trimestre contre 71,7 milliards
annoncé fin juillet. Les stocks ont retranché 0,91 point de
pourcentage à l'évolution du PIB, contre 0,86 points dans
l'estimation initiale.
    Confirmée à 0,6%, la baisse de l'investissement des
entreprises au deuxième trimestre est la première depuis le
premier trimestre 2016. 
    Les bénéfices après impôt ressortent en hausse de 4,8% sur
avril-juin, après une baisse de 1,5% sur janvier-mars.
    Si l'économie ralentit, ce mouvement ne semble pas pour
autant s'emballer: selon la première estimation du département
du Commerce, le déficit commercial s'est réduit de 2,5% au mois
de juillet à 72,3 milliards de dollars grâce à un rebond des
exportations: les exportations de biens ont augmenté de 0,7%
alors que les importations diminuaient de 0,4%.
    Les ventes au détail hors automobiles et pièces détachées,
qui entrent dans le calcul du PIB, affichent quant à elles une
progression de 0,3% le mois dernier après une baisse de 0,2% en
juin. 
    Le chiffre hebdomadaire des inscriptions au chômage, lui,
est en légère hausse à 215.000 mais sa moyenne sur les quatre
dernières semaines recule à 214.500.  
    
    Tableau  
    

 (Marc Angrand pour le service français, édité par Marc Joanny)
 

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