Warren Buffett estime que les impôts pourraient augmenter pour compenser les déficits croissants des États-Unis

information fournie par Reuters •04/05/2024 à 22:22

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(Ajout de commentaires sur les politiques fiscales et la dette américaine (paragraphes 5-8))

Warren Buffett a déclaré qu'il s'attendait à ce que le gouvernement américain augmente les impôts pour lutter contre les déficits budgétaires croissants plutôt que de réduire les dépenses.

"Je pense qu'il est probable que les impôts augmentent", a-t-il déclaré samedi lors de la réunion annuelle des actionnaires de Berkshire Hathaway à Omaha.

"Ils pourraient décider qu'un jour, ils ne voudront plus que le déficit budgétaire soit aussi important, car cela a des conséquences considérables. Il se peut donc qu'ils ne veuillent pas réduire les dépenses et qu'ils décident de prélever un pourcentage plus important de ce que nous possédons, et nous le paierons", a-t-il déclaré.

Dans ses dernières projections budgétaires à long terme, le Congressional Budget Office estime que les déficits fédéraux atteindront 8,5 % du produit intérieur brut en 2054, contre 5,5 % en 2024. Les déficits budgétaires américains devraient se creuser si les réductions d'impôts introduites en 2017 sont reconduites l'année prochaine.

Lorsqu'on lui a demandé s'il était préoccupé par l'augmentation rapide de la dette publique américaine, M. Buffett a répondu que ce qui l'inquiétait, c'était davantage le déficit budgétaire que la taille du marché des bons du Trésor, qui s'élève actuellement à près de 27 000 milliards de dollars.

"Ma meilleure spéculation est que la dette américaine sera acceptable pendant très longtemps parce qu'il n'y a pas beaucoup d'alternative", a-t-il déclaré, faisant référence au dollar américain en tant que principale monnaie de réserve mondiale.

Selon M. Buffett, alors que le marché se concentre sur les prochaines mesures que prendra la banque centrale américaine pour lutter contre l'inflation, les politiques budgétaires pourraient s'avérer plus problématiques.

"Jay Powell est un homme très, très sage", a-t-il déclaré en faisant référence au président de la Réserve fédérale. "Mais il ne contrôle pas la politique budgétaire