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A cause de l'inflation, près de la moitié des Français modestes sont obligés de sauter des repas
information fournie par Boursorama avec Newsgene 11/04/2023 à 16:38

79 % des Français rémunérés au smic ou moins ont été contraints de réduire leurs achats alimentaires à cause de l'inflation. Illustration. (ElasticComputeFarm / Pixabay )

79 % des Français rémunérés au smic ou moins ont été contraints de réduire leurs achats alimentaires à cause de l'inflation. Illustration. (ElasticComputeFarm / Pixabay )

L'Ifop a dévoilé une nouvelle étude sur la précarité alimentaire des Français. Dans un contexte de forte inflation, 42 % des Français rémunérés au smic ou moins expliquent ainsi être contraints de sauter un repas.

« Désormais, ce sont sur les besoins essentiels que se font les arbitrages des Français » . Jérôme Fourquet, directeur du département opinion publique à l'IFOP, livre un constat inquiétant de la situation financière de certains Français, dans un article du Parisien publié ce samedi 8 avril 2023. L'institut de sondage a en effet dévoilé une nouvelle étude sur la précarité alimentaire , réalisée sur 1 007 Français gagnant le smic ou moins du 2 au 8 mars 2023. L'inflation a atteint 5,6 % sur les prix à la consommation au mois de mars sur un an, selon une étude provisoire de l'Insee .

Les résultats sont saisissants : 79 % des personnes interrogées, rémunérées au smic ou moins, ont été contraintes de réduire leurs achats alimentaires. Ils sont même 42 % à avoir été obligés de sauter un repas tel que le petit-déjeuner, le goûter ou le dîner.

Moins de fruits et légumes

Les conséquences sur le long terme pourraient se refléter sur la santé des personnes interrogées. Deux tiers d'entre elles craignent cet impact négatif, certaines évoquant des carences, des fatigues, d'autres des prises ou des pertes de poids.

52 % des sondés estiment aussi qu'ils achètent moins de fruits et légumes qu'avant la période inflationniste. Et quand ils en achètent, le prix et les promotions sont déterminants, laissant de côté les questions environnementales de la saisonnalité des produits, de leur provenance ou de leur caractère bio ou non.

Une population modeste qui a « épuisé tous les arbitrages »

Pour Jérôme Fourquet, la situation est aujourd'hui plus critique qu'au moment de la crise des Gilets jaunes. « Cette catégorie qui gagne le smic ou moins représente environ 30 % des Français. [...] C'est une population encore plus modeste qui a épuisé tous les arbitrages et est obligée de réduire les produits de base » .

La situation ne devrait pas s'arranger selon Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste au BDO, un cabinet d'audit. « Les produits transformés ont été renégociés à la hausse en mars. [...] Ils connaissent une inflation de 15 % alors que les prix des matières premières sont en hausse "seulement " de 5 % [...]. Ils vont donc rester très hauts, au moins jusqu'aux prochaines négociations commerciales. »

18 commentaires

  • 12 avril 13:13

    Devant le tabac, l'alccol, la tocicomanie et la pollution, le premier problème de santé publique est de loin ; l'obésité...


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