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Crise énergétique : chauffer à 19°C, une recommandation déjà ancienne
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/09/2022 à 10:09

C'est au cours des Trente Glorieuses que la température de confort a été relevée. "Il était courant, dans les siècles précédents, de se couvrir en rentrant chez soi", selon un historien.

( AFP / INA FASSBENDER )

( AFP / INA FASSBENDER )

Comment passer l'hiver sans pénurie de gaz ou de coupure d'électricité ? L'exécutif avance des recommandations depuis quelques semaines, à l'image d'Olivier Véran qui demande d'éviter d'utiliser l'électroménager aux heures de pointe énergétique. Ou encore Emmanuel Macron qui demande de limiter le chauffage à 19°C.

Minimum 18°C

Dans un rapport de 2018, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait que les températures intérieures des logements devaient être "suffisamment élevées pour protéger les résidents des effets nocifs du froid sur la santé".

Pour les pays aux climats tempérés ou plus froids, 18°C a été proposé comme la bonne température pendant les saisons froides, excepté pour les personnes vulnérables.

En France, une limite de 19°C en moyenne pour les logements et locaux, notamment d'entreprises, est inscrite dans le code de l'énergie de 1978.

"Supporter 19°C dépend de l'âge, de l'activité, cela dépend aussi de la façon de s'habiller. C'est aussi un esprit de solidarité, pour que tout le monde puisse profiter de l'électricité" dans un contexte contraint, ajoute Céline Laruelle, ingénieure à l'Ademe spécialisée dans les équipements climatiques.

Dans une récente interview, l'historien Renan Viguié soulignait que "le confort thermique est une construction sociale" qui débute au XIXe siècle. "L'élévation de la température de confort, de 15 à 19 voire 20°C, accompagne les Trente Glorieuses (...) Le confort, c'est être en t-shirt à l'intérieur alors qu'il était courant dans les siècles précédents de se couvrir en rentrant chez soi", ajoute l'historien.

19°C en moyenne

La limite de 19°C remonte aux premiers chocs pétroliers, souligne Céline Laruelle de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

Selon le code de l'énergie, c'est une moyenne : "quand on n'est pas là, on baisse à 16-17°C et ce gain peut permettre pendant la soirée d'être plus confortable et de chauffer à 20-21°C -mais pas au-delà"-, précise-t-elle. Des dérogations sont prévues si des personnes âgées ou en bas âge sont hébergées dans le logement.

Idem pour les bureaux : 19°C pour les pièces occupées, 16°C en dehors de période d'occupation et 8°C si les lieux sont inocupés plus de deux jours. La modulation peut aussi se faire par pièce : 17°C pour une chambre, 22 pour la salle de bain quand elle est utilisée et les pièces de vie entre 19 et 21 le soir.

Les contrevenants à la règle (logements, entreprises ou établissements) peuvent –en théorie– être sanctionnés d'une amende de 1.500 euros (3.000 en cas de récidive).

Mais aujourd'hui, il est "difficile de savoir" à quelle température moyenne les Français se chauffent. Ce que l'on sait c'est que "des millions de logements sont en précarité énergétique, à 15°C tout l'hiver" , note Céline Laruelle.

Moins 1°C = 7% d'économies

Un degré de chauffage en moins correspond à 7% d'économie d'énergie , selon l'Ademe. L'impact n'est pas négligeable, le chauffage représentant plus de la moitié des consommations énergétiques d'un logement (jusqu'à 66% pour le chauffage électrique, un peu moins pour fioul et gaz).

Le chauffage électrique (un tiers des Français) implique une consommation annuelle moyenne de 4.312 kilowattheures (kWh) pour une maison, soit une facture d'environ 750 euros (en tarif régulé). Pour un appartement, c'est 1.719 kWh, soit 300 euros par an. Chaque degré en moins correspond aussi à 7% d'économies sur les factures.

Comment garder la chaleur ?

Premiers réflexes: fermer les volets et rideaux la nuit, éviter de placer des meubles ou rideaux devant les radiateurs ou d'y faire sécher du linge et limiter les infiltrations d'air, en vérifiant l'étanchéité des portes et fenêtres. Un thermostat programmable peut générer 15% d'économies sur le chauffage, estime l'Ademe.

Pour le chauffage électrique, il est conseillé de remplacer les vieux convecteurs par des radiateurs modernes diffusant par rayonnement.

Installer des thermomètres peut être utile : si l'on a froid alors que la température est suffisante, c'est sûrement que la maison est humide ou insuffisamment isolée, note l'Ademe. L'isolation est d'ailleurs la solution numéro 1 pour réduire le chauffage - et la facture.

Sur son site, l'agence Santé Publique France explique par ailleurs qu'en période de froid, des gestes simples permettent d'éviter les risques. Il convient par exemple de "ne pas surchauffer son logement" et de "s'assurer de sa bonne ventilation pour renouveler l'air".

10 commentaires

  • 07 septembre 11:48

    oyé oyé, les ayatollah verts sortent du bois, controle& impots à Gogo pour les méchants humains.biensur régulation du marché des biens pour empécher le bon sens des personnes de s'exercer et pour imposer des solutions couteuses et peu efficaces (sans oublier absence d'exemplarité).


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