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Cyclisme: "Cramé", "fatigué": comme Pogacar, ils ont enchaîné Giro et Tour de France cette saison
information fournie par Reuters 18/07/2024 à 18:04

Cyclisme/Tour de France: Tadej Pogacar de l'équipe UAE Team Emirates

Cyclisme/Tour de France: Tadej Pogacar de l'équipe UAE Team Emirates

par Vincent Daheron

Maillot jaune solidement accroché sur les épaules, Tadej Pogacar n'est plus qu'à trois jours de réussir un doublé Giro-Tour de France victorieux inédit depuis 1998 tandis que 16 autres coureurs ont enchaîné, cette année, les deux grands tours.

Le fait que le Slovène de l'équipe UAE Team Emirates puisse devenir seulement le huitième à s'imposer sur les deux premiers grands tours de la saison, le premier depuis Marco Pantani, témoigne de la difficulté de cet enchaînement, séparé de moins de cinq semaines entre l'arrivée du Tour d'Italie et le départ de la Grande Boucle.

Contrairement à Tadej Pogacar, large vainqueur du Giro et leader du classement général du Tour de France avec 3'11'' d'avance sur son dauphin Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike) après 17 étapes, cinq coureurs présents de part et d'autre des Alpes ont quitté la course : quatre abandons et un hors délais.

"Cramé", répond sans hésitation Romain Bardet (dsm-firmenich PostNL) lorsque lui a été posé la question de son état, jeudi matin. "Je suis sorti en bonne forme, j'ai voulu capitaliser dessus. Je savais que ça tiendrait une partie du Tour et que j'allais être plus vulnérable après, ça se confirme. Tout le monde est fatigué, je ne me sens pas du tout à un rendement habituel ces derniers jours."

Vainqueur de la première étape du Tour à Rimini (Italie) et porteur du maillot jaune, après un Giro conclu à la neuvième place du général, le Français se veut toujours aussi offensif mais peine à saisir les opportunités.

"Mentalement, physiquement, c'est une combinaison très difficile", poursuit l'Allemand Simon Geschke (Cofidis), 14e du Tour d'Italie. "Je me sens vraiment fatigué mais ce n'est pas une surprise, j'étais déjà fatigué en troisième semaine du Giro."

"Fatigué", c'est aussi le mot choisi spontanément par Geraint Thomas, troisième du dernier Tour d'Italie et parfois en difficulté sur les routes de l'hexagone, souffrant notamment du Covid-19 en fin de deuxième semaine.

"C'est un gros défi de faire le Giro et le Tour", ajoute le vainqueur de la Grande Boucle en 2018. "Je pense que quand vous y êtes encore, vous vous donnez à 100% mais je vais ressentir la fatigue la semaine prochaine, surtout avec trois enfants à la maison."

JAMAIS À LA MAISON

En plus de la fatigue physique, s'ajoute la lassitude mentale après deux grands tours longs de trois semaines chacun. "Ce n'est pas facile parce qu'avant le Giro, j'étais en stage d'altitude, vous n'êtes presque jamais à la maison. C'est sûrement plus simple de faire Giro-Vuelta", explique le Tchèque Jan Hirt (Soudal-Quick Step).

"Mentalement, vous devez trouver la bonne préparation avant le Tour", reprend Simon Geschke, troisième doublé Giro-Tour à son actif alors qu'il prendra sa retraite en fin de saison, à 38 ans. "La clé est de ne pas avoir un gros programme de courses avant le Giro."

Tadej Pogacar comptait dix jours de course début mai avant le Tour d'Italie - dont ses victoires aux Strade Bianche, au Tour de Catalogne et à Liège-Bastogne-Liège - contre 20 jours en moyenne à la même période de l'année les trois saisons précédentes.

Entre les deux échéances, les plannings d'entraînement varient : Romain Bardet a beaucoup roulé et est reparti en altitude tandis que Simon Geschke s'est reposé dix jours avant de reconstruire sa condition physique. "Quatre semaines, ce n'est pas beaucoup de temps", admet-il.

"Quand vous savez que vous faites le Tour, c'est le Tour ! C'est la plus grande course du monde donc vous vous motivez pour faire de votre mieux", estime Geraint Thomas, avant de prévenir : "Je ne le referai certainement pas."

"Tout doit être parfait (entre les deux courses) et je pense que ça peut fonctionner", selon Simon Geschke. "On le voit avec Tadej (Pogacar), il a eu un grand Giro et un grand Tour. Mais pour un coureur ordinaire, c'est assez difficile."

"Mentalement et physiquement, ce sera de moins en moins facile à part pour ceux que l'on connaît", pense Romain Bardet, deuxième du Tour de France en 2016. "Pour des coureurs comme nous, où on se doit de tout mettre en place pour un objectif, c'est très difficile d'avoir ce pic de forme à un mois d'intervalle."

(Reportage de Vincent Daheron)

1 commentaire

  • 18 juillet 22:40

    Faire le doublé Giro - Tour de France c'est avoir l'étoffe des champions.
    Pogaçar peut le faire comme avant lui Anquetil, Merckx, Hinault, Indurain, Pantani.


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